Euro 2007 Féminin: La catastrophe
L’objectif annoncé sans ronflement était clair. Accrocher le TQO (tournoi qualificatif olympique) était chose non pas aisée, il fallait finir entre la seconde et 5 place de l’Euro, mais à la porté de cette EdF féminine. L’équipe était prête en début de tournoi, une préparation bien sentie, longue et complète pour permettre au déjà ex-entraineur (à confirmer) Jaques Commères de prendre la main sur le groupe. L’équipe de France avait passé les étapes non sans encombre mais avec une certaine sérénité et ce même si parfois le jeu approximatif, sur zone plus exactement, oui encore elle, était léger.
Si l’on regarde bien, rien d’insurmontable et ce même jusqu’au ¼ de finales. En effet, nous savons tous que la logique sportive n’est pas toujours respectée dans le sport, surtout lorsqu’il s’agit de match couperet. Un bel exemple, tout récent, nous le prouve d’ailleurs, encore bravo au rugbymen Français. Beaucoup de gens redoutait le match Nouvelle-Zélande vs France, et bien la logique sportive n’a pas été respectée pour notre plus grande joie. Mais refermons cette heureuse parenthèse pour reprendre notre triste histoire !
En ¼ donc, la Letthonie se dresse face à notre EdF féminine. Match plus qu’à la portée de l’équipe de France. Les filles de « Jacky » Commères perdent sur le fil de 4 petits points (62-66) et ont du lutter d’arracher pied pour ne pas sombrer totalement. Et même si cette défaite est une terrible déception, dixit la « all around player » de cette équipe, S.Ledréan « On a fait une première mi-temps catastrophique, c’est une énorme déception », la France n’en oublie pas son objectif premier le TQO. Et c’est cette même joueuse qui insiste sur ce point : « Il faut maintenant relevée la tête parce que la compétition n’est pas terminée. Nous serons mobilisées. »
Le match suivant est plus qu’un match couperet. Le joker des ¼ étant « grillé », la victoire est plus que d’actualité, il faut IMPERATIVEMENT gagner. C’est une équipe Litthuanienne qui se dresse devant l’ EdF, encore un pays où le basket est roi et d’une richesse incommensurable mais à la porté des coéquipières d’ A.Sauret-Guillespie. Et encore une fois la France cède à 2 petits points (65-67), TERRIBLE !! Alors qu’elles avaient leur destin en main avec 3 points d’avance à 1’50, les Françaises subissent les coups de butoirs de la très jeune (18 ans) et culottée Sulcite (21 pts lors de ce match) et qui avec deux trois points consécutifs crucifia l’Equipe de France et tous les espoirs de voir une équipe Française aux JO. Voir la feuille de match.
Le dernier match de classement, contre la Belgique, le match qui ne serre à rien, ne fera qu’enfoncer, plus sous terre, la France, défaite 63-72. L’équipe de France finit le tournoi sur 3 défaites d’affilées et revient en France dans un constat d’échec assez inquiétant. Ce qui amènera de surcroit la démission (non officialisée) du tout nouvel entraineur Jacques Commères (prise de fonction en décembre 2006), « Ma responsabilité est engagée sur ce résultat, je ne vois pas comment je ne pourrais pas en tirer les conséquences. Là, maintenant, je n’ai pas envie de continuer parce que l’échec est important dans l’expression collective de l’équipe et que j’en suis le responsable » dixit Mr Commère. S’ajoutant à ces déclarations le courroux encore plus grand de « dieu » (n’oublions pas le résultat du basket masculin, d’ailleurs qui pourrait), « nous sommes la risée de l’Europe », ce sont ces propos que le président de FFBB relaierai en conférence de presse, c’est dire sa colère. Ca doit « souffler sévère dans les bronches » dans les étages du siège non ‘
L’état des lieux est plus qu’alarmant non ‘ Le basket Français ne surfe que sur une vague de notoriété individuelle (Diaw, Parker…) mais quid de la notoriété collective ‘ Le basket français en a besoin c’est plus que certain !!
S’ajoute à cela les difficultés des clubs dans les grandes compétitions européennes telle que l’Euroleague et dans une moindre mesure l’ULEB au niveau masculin. Et même si les équipes féminines s’en sortent pas si mal que ça dans leur compétition, elles ne sont pas nombreuses et ne jouissent pas d’une grande diffusion médiatique. Le basket Français est en total perte de vitesse.
Il faut donc des victoires dans les grandes compétitions d’ équipes nationales, il faut de la présence dans les grandes compétitions et ce même si on sait qu’aller au bout n’est pas une mince affaire, mais rien est impossible, rien !!
Et lorsque l’on parle d’équipe nationale, on ne parle pas de moyen ou autre comme pour les clubs pouvant subir le manque de moyen dans leur compétion face aux autres grands d’Europe. Mais on fait allusion à la qualité des joueurs et joueuses, à la qualité de l’encadrement, de la formation, des personnes choisies et des stratégies mises en place. Voilà de quoi il s’agit lorsque l’on parle d’ équipe nationale !
La France, ne manque pas de moyen que ce soit pour les hommes, avec Diaw et son assurance à 500 000 dollars ou les presque 3 mois de préparation pour les femmes, n’a pas réussi à qualifier ses équipes pour le futur tournoi majeur que sont les JO, alors oui c’est la catastrophe !!!
A bon entendeur…