V Collet : « On ne doit pas s'arrêter là »
Le coach français, Vincent Collet, revient sur la victoire face à l'Espagne et la qualification de l'équipe de France pour la finale de l'Eurobasket :
« C'est une grande victoire. On a réalisé deux mi-temps complétement différentes. La première pendant laquelle on joue la peur au ventre et où on tient par la grâce de Tony. On voulait les agresser d'entrée mais ce n'est pas ce qui s'est passé. On a répondu présent en défense mais pas en attaque. Au retour au vestiaires, j'étais très en colère car on n'avait pas joué. Tony a également pris la parole. On peut perdre mais dans ce cas là on perd avec nos armes. Même sans parler de gagner, il fallait commencer à jouer, à se lâcher. C'est ce qu'on a fait en seconde période et l'adresse est revenue. De l'autre côté, on a défendu comme des morts de faim. Flo Pietus et Nico Batum ont fait un boulot incroyable à l'intérieur tout comme Antoine Diot sur les postes extérieurs. Les Espagnols n'ont pas pu marquer de paniers pendant cinq minutes et on est revenu petit à petit. Les Espagnols ont dû s'employer et ont réussi à refaire un petit break avec Rodriguez et Fernandez mais on a su garder un état d'esprit conquérant. Cette volonté de gagner aurait même pu nous coûter cher car on gère mal la dernière possession et on laisse une opportunité aux Espagnols de marquer avant la prolongation. En over time, on joue small ball et on défend bien sur Marc Gasol en provoquant des ballons perdus. De l'autre côté, on ne lâche plus de possessions aux Espagnols puisqu'après avoir perdu 11 ballons en première période, on n'en perd que quatre ensuite. Cette fois, ça a basculé de notre côté, c'est le destin. Tony a réalisé une performance parkerienne et j'espère qu'on va aller chercher l'or pour lui pour qu'il puisse être élu MVP. Cette fois-ci, nous abordons la finale avec un état d'esprit différent d'il y a deux ans. On ne doit pas s'arrêter là. On doit se reposer avant d'affronter une très forte équipe de Lituanie qui est pour moi l'équipe qui présente la plus forte densité physique du tournoi. On a perdu de 14 points au second tour en ne jouant pas si mal. On avait eu du mal à s'adapter à leurs changements défensifs et manqué d'adresse. »
Propos recueillis par Hubert COZE à Ljubljana