Allemagne : Deux équipes d’élite à l’Alba Berlin
« En ce moment, je me sens vraiment épuisé. Mais c’est peut-être aussi parce que je vieillis, » plaisante Himar Ojeda qui gère donc deux équipes de haut niveau dont l’une, celle des hommes, est en Euroleague et l’autre, celle des femmes, en Eurocup. Le directeur sportif apprend un nouveau métier avec les femmes : « C’est un monde différent de celui des hommes et il y a aussi des réseaux différents. Ces dernières années, j’ai dû repartir de zéro. »
A Rbb24, Himar Ojeda évoque les différences entre les deux contextes :
« Avec les hommes, nous avons deux réalités. Premièrement, la Bundesliga. Il y a Munich, ils ont un budget plus élevé. Mais vient ensuite un groupe d’équipes qui fonctionnent bien année après année, sont compétitives et que l’on peut facilement suivre financièrement. L’Euroleague est une toute autre réalité. Il existe de nombreux clubs dans de grandes structures avec des possibilités financières quasiment illimitées. Peu importe qu’ils gagnent ou perdent, ils ont toujours de l’argent. C’est très difficile pour nous de suivre le rythme car nous sommes soucieux de la stabilité et de la pérennité du club. Néanmoins, nous essayons de suivre ce rythme. »
Et pour les femmes ;
« Le basket féminin est encore très en retard en termes de financements et de sponsors. Et c’est quelque chose que nous avons changé au cours des dernières années. Nous avons investi beaucoup d’argent dans nos structures, notre staff et nos joueuses. Plus que beaucoup d’autres équipes. Et nous le ferons encore cette année. Bien sûr, nous avons besoin de plus d’argent parce que les femmes jouent désormais en Europe, mais nous avons également augmenté les salaires. Si vous regardez la concurrence en Allemagne, nous n’avons pas vraiment besoin de faire cela. Mais nous voulons juste avancer. Ce qui manque encore, ce sont des revenus plus importants provenant du basket-ball féminin. Nous voulons prouver que cela peut encore fonctionner. »