Stefanos Dedas (coach de l’Hapoël Tel-Aviv) : « Nous avons beaucoup de gens jaloux de nous »
Patrick Beverley (1,8 million de dollars la saison), Bruno Caboclo (1,5M$), Jonathan Motley (1,1 M$)… L’Hapoël Tel-Aviv a mis financièrement le paquet pour s’offrir un roster de luxe. Alors quand One.co lui demande s’il est excité par la perspective de conduire une telle berline pour cette nouvelle saison, Stefanos Dedas répond tout de go :
« Oui bien sûr. Chaque fois que vous dirigez un projet, vous ressentez beaucoup d’émotions. Evidemment il y a aussi une certaine pression, une certaine tension, mais il y a aussi beaucoup de joie et beaucoup d’excitation, des émotions mitigées. Nous voulons montrer mon plan sur le terrain, chaque entraîneur le ressent lors de la pré-saison. Parfois un entraîneur ressent de l’excitation, parfois il n’a pas exactement pris la bonne décision, parfois tout va bien, bref des hauts et des bas . »
Le but de l’Hapoël est de rejoindre le Maccabi Tel-Aviv en Euroleague ; une compétition dont le coach grec n’apprécie pas tous les aspects :
« Je n’aime pas la façon dont fonctionne l’Euroleague, à mon avis il faudrait que les champions émergent de toutes les ligues comme dans le football. Cela me rendrait très fier qu’on gagne le championnat et qu’on participe à l’Euroleague et je le fais parce que je suis le meilleur du pays. Mais encore une fois, c’est un club fermé, les coachs sont là, même quand ils échouent ils restent dans le cercle. Ce n’est pas grave, je suis très content de ce que je fais chaque jour, je m’en occupe tous les jours, pour que mon équipe gagne et que les gens s’amusent. Si je fais ça pendant longtemps, alors l’équipe sera en Euroleague. »
Stefanos Dedas sait que rien ne lui sera pardonné et que s’il échoue ses détracteurs ne manqueront pas de dire qu’il avait pourtant un roster exceptionnel.
« Ce sera une saison difficile, nous avons beaucoup de « haineux », beaucoup de gens jaloux, beaucoup d’entraîneurs jaloux, de managers jaloux, à chaque occasion ils essaieront de dire « Oh, l’argent ne joue pas au basket » et des choses comme ça. Il y aura des moments très difficiles, de la part des haineux, et nous devons battre les haineux et nous vaincrons les haineux. Même lorsque nous battons des équipes plus petites par cinq points, ils diront « comment se fait-il que c’est de cinq points ». Nous ne profiterons pas de nombreux moments, mais à la fin nous serons heureux. Le Real Madrid était la meilleure équipe d’Europe et ils ont perdu 15 matchs l’année dernière, savez-vous ce qui se passera si je perds 15 matchs ? (…)
« Si je dis que nous devons gagner les trois titres (NDLR : Euroleague, championnat et coupe d’Israël), ils diront que je suis arrogant. Si je dis « essayons d’être compétitifs, battons-nous, et voyons », ils diront que je suis un lâche. Je n’ai pas peur et je ne suis pas arrogant. On finira dans la zone du dernier carré dans toutes les compétitions, on sera à un vrai pas des titres. A partir de là, je ne sais pas comment ça va se passer, le but est d’être dans les zones « touchantes » des titres, quand il y a un entre-deux et que la coupe surplombe le match. »
Les salaires de l’Hapoël en dollars selon Israëlhayom:
Patrick Beverley : 1,8 million
Bruno Caboclo : 1,5 million
Jonathan Motley : 1,1 million
Ben Bentil – 750 000
Ish Wainwright – 700 000
Marcus Foster – 600 000
Tomer Ginat 500 000
Joe Ragland : 450 000
Bar Timor – 185 000
Guy Palatin – 150 000
Oz Blayzer – 130 000
Miron Ruina – 70 000