Evreux : Sean Miller-Moore, où l’utilité d’avoir une mère Jamaïcaine
Le 25 avril 2005, une veuve de 26 ans et mère de quatre enfants a été abattue par une balle perdue dans un restaurant de North York à Toronto. Livette Miller-Moore était l’une des sept victimes d’hommes armés qui ont ouvert le feu au Prestige Palace vers 3h30 du matin ce dimanche-là. La femme assistait à une fête d’anniversaire privée dans le restaurant rempli alors d’environ 200 personnes. Son mari, Shawn, était décédé d’un cancer au poumon 14 mois auparavant.
A six ans Sean Miller-Moore, natif de Brampton, dans la banlieue de Toronto (Canada), était donc orphelin. Le basket-ball lui a servi de guide. Dans son pays, puis de l’autre côté de la frontière, à l’Université d’Oregon State (2019-2020) avant de rejoindre l’Université de Grand Canyon (2020-2022).
« Rugzy » a joué ensuite comme professionnel dans son pays d’origine. Cet été, avec Calgary, il a été élu dans le cinq majeur de la CEBL, avec des stats de 16,4 points, 4,7 rebonds, et 3,2 passes décisives en 30 minutes.
Comme l’ALM Evreux possède déjà dans ses rangs EJ Day, Sean Miller-Moore ne pouvait être inclus comme non-JFL mais il s’est souvenu que sa mère était d’origine jamaïcaine et il a entrepris cet été des démarches administratives pour récupérer le passeport de ce pays et jouer ainsi comme Cotonou. Le tour était joué.
« Il sera notre ailier mais pourra très bien évoluer sur les postes 2 et 4. Sean est très musculeux, rapide, fort en un contre un. Dans une division très physique, il coche toutes les affaires. De plus, la proposition financière faite nous va très bien. Avec l’enveloppe que l’on a, c’est très difficile de trouver une telle équivalence par rapport à Sean » , a expliqué le coach Marc Namura lors d’une conférence de presse rapporte Paris-Normandie.