Guide Pro B 2024-25 – Nos prédictions de la saison
“Cette saison, la densité va être extrêmement importante. On est passé de 18 à 20 clubs, avec 14 structures qui ont déjà connu la Pro A, plein de clubs qui ont des ambitions. Il y a des salles magnifiques. C’est, sans aucun doute, le plus gros championnat de deuxième division en Europe. Et il n’y a pas de Monaco, ni de Paris ou d’ASVEL. Tout le monde peut battre tout le monde, c’est ce qui rend ce championnat excitant”. Comme bien d’autres techniciens de l’antichambre, Mickaël Hay, nouveau coach de l’Elan Béarnais, s’attend à une homogénéité très importante et une concurrence toujours plus féroce en cette saison 2024-2025 de Pro B. Nous aussi !
Après la publication de notre guide de la saison, la rédaction de Basket Europe se prête au périlleux exercice des prédictions. Qui obtiendra son ticket pour la Betclic Elite ? Qui ne résistera pas à la pression et descendra en NM1 ? A l’heure du grand lancement, répondre à ces questions est un véritable casse-tête tant notre antichambre regorge, plus encore que les autres années, de nombreux talents. L’on peut d’ailleurs constater avec satisfaction que bon nombre d’équipes ont opté pour de jeunes joueurs prometteurs, amenés à remplacer ceux promus à l’étage supérieur, tels Noah Penda ou Zacharie Perrin.
Une nouvelle formule
Rappel de la nouvelle formule : le championnat n’est plus précédé par la première phase de Leaders Cup. En passant de 18 à 20 clubs, la Pro B se jouera désormais sur 38 journées au terme desquelles les 19e et 20e seront relégués en NM1. Le premier sera champion et accédera à la Betclic Elite tandis que le vainqueur des playoffs, au sein desquels seront reversés le 15e de la première division et les deux gagnants du nouveau play-in (de la 7e à la 10e place), obtiendra le dernier billet pour l’élite.
1. Roanne
Rétrogradée de l’élite, la Chorale a bâti un effectif profond de 11 joueurs compétitifs. Elle a misé sur un ancien produit maison, Thomas Andrieux, coach expérimenté de la division, pour entamer un cycle sur trois ans. Son recrutement estampillé Pro B (Gomez, Affo Mama, Tanner, Oguine, Léopold, Cingala-Mata) apporte des garanties. Les deux internationaux – Diot et Roos, de retour après une lourde blessure – sont restés. Un gage d’expérience.
2. Antibes
Cela n’est pas toujours caution de réussite en Pro B mais les Sharks ont deux recrues d’élite : Abdoulaye Loum et Antoine Eito, déjà patron en présaison et dont la dernière expérience dans l’antichambre s’est conclue sur une montée. Autrement, un effectif physique, capable de défendre, et avec plus de profondeur que l’an dernier même s’il faudra digérer les départs de Boyer et Perrin. Et le coach J.D. Jackson est désormais lié au club jusqu’en 2029 !
3. Rouen
David Morabito dit du collectif de Sylvain Delorme que c’est une équipe dense, athlétique, et surtout “la plus belle qu’il a vue en préparation”. En effet, le RMB présente 12 joueurs pro en étant parvenu à conserver ses cadres dont Nadolny, Kayouloud ou Mambo. Il a misé sur le meilleur marqueur du championnat suisse pour guider son jeu (Hammond) et de jeunes prometteurs (Bouba, Ndjock, Wibaut, Ngoy) capables de briller dans un style de jeu énergivore.
4. Boulazac
Finaliste sortant, le BBD a conservé une ossature forte. Ce qui devrait permettre au collectif d’Alexandre Ménard de débuter avec des bases solides et de continuer à viser haut. Le recrutement fait place au caractère et à l’expérience avec le pivot Ousman Krubally et Marcos Suka-Umu. Mais la suspension pour cinq matches d’Angelo Warner et la blessure de Lucas Demahis-Ballou pourraient nuire au lancement de la saison.
5. Orléans
Germain Castano a laissé la place au local Lamine Kebe, ancien chef d’orchestre de l’INSEP et novice en Pro B, pour viser la montée dans l’élite. Ce nouveau cycle entraîne une refonte de 80 % de l’effectif mais les recrues sont principalement des habitués de la division (Houmounou, Niasse, Gabric). Quelques paris peuvent se révéler gagnants (Moore, Jack, Kuta, Pavrette, Demahis-Ballou). L’OLB pourra toujours compter sur la meilleure affluence de France.
6. Blois
Comme souvent après une rétrogradation, 70 % de l’effectif a été renouvelé. Le recrutement de l’ADA se veut varié avec des joueurs français expérimentés au pedigree reconnu (Alingue, Morency), des potentiels à exploiter (Ugolin, Damase, Soulhac), mais aussi deux Américains issus de ligues mineures (Chambers, Thamba). Un collectif homogène bâti avec l’un des plus gros budgets de la division.
7. Pau-Lacq-Orthez
L’Elan Béarnais commence à sortir la tête de l’eau même si sa masse salariale reste encadrée. Eric Bartecheky a été remplacé par Mickaël Hay, un habitué de la division. Toute l’équipe a été modifiée sauf Curier et le jeune Hadi, blessé. Le retour de Pinault et les signatures Raharimanantoanina et Marsillon-Noléo sont à noter. Quelques incertitudes sur les autres recrues mais pas pour l’ailier-fort Chris Ledlum, qui a répondu présent en présaison.
8. Gries-Souffelweyersheim
Malgré des finances restreintes, l’ASA Basket continue de bâtir un projet de moyen terme avec des prolongations et signatures pluriannuelles. Reconduit jusqu’en 2027, Nebojsa Bogavac a construit une équipe à son image avec une ossature conservée (Ponsar, Ca, Mbaya), des recrues estampillées Pro B (Beyhurst, Gomis, Milosevic, Vrankovic) et d’autres intrigantes (Bogues, Jeanne-Rose). Une bonne présaison même avec un groupe incomplet.
9. Poitiers
Sa bonne gestion a permis au PB86 de conserver la majorité de son effectif (dont Rupnik, Ramljak, Jeanne et Eyango). Cette base solide s’est agrémentée de plusieurs jeunes joueurs en devenir, dont Brena-Chemille, Balfourier ou l’attendu Ilane Fibleuil, de retour en France après une année à UCLA. L’international canadien Jahvon Blair a tout de la très bonne pioche.
10. Fos-sur-Mer
Après avoir frôlé la correctionnelle, les BYers repartent avec plus de sagesse. La majorité de l’effectif qui avait redressé le club est toujours là (Turner, Wojciechowski, Etou, Vent, le jeune Marie-Anais). Sur le papier, les recrues affichent de bons CV (Niang, Sydorov, Bourhis), il reste désormais à prouver que le collectif de Rémi Giuitta a appris de ses erreurs.
🍿 Quelle est l’affiche que tu attends le plus cette année ?
Le calendrier complet de la saison ⤵️#PROB https://t.co/njenb6unqB
— PROB (@PROB_officiel) September 10, 2024
11. Saint Chamond-Andrézieux
Nouveau cador financier de la division depuis l’arrivée du millionnaire David Despinasse, Saint-Chamond a fusionné avec Andrézieux pour devenir le SCABB. Cinq joueurs essentiels ont été conservés (Guichard, Hoyaux, Magrit, Hamon-Crespin, Moujib) et renforcés de locaux affirmés (Bruyas, Briki) et du meilleur intercepteur de Pro B, Marquis Jackson. Des recrues étrangères plutôt discrètes en présaison (Kok, Duruji).
12. Vichy
L’ère Guillaume Vizade a pris fin mais cinq soldats de la précédente saison – époustouflante – sont toujours là (dont Dufeal, Cape et Moulare), un gage de continuité. Dounia Issa a complété son équipe de joueurs principalement issus de NM1 (Eyaga-Bidias, Diop, Nseke Ebele) plus Doumbia et l’arrière-scoreur Jordan Shepherd, prometteur en présaison.
13. Hyères-Toulon
Après des années d’incertitudes, le HTV est de retour en Pro B. Petit poucet financier, le champion de France de NM1 veut continuer de se nourrir de son identité défensive impulsée par l’un des meilleurs coachs français, Jean-Louis Borg. Le “six majeur” de la montée a été conservé et renforcé de l’expérimenté Mathis Keita. Autrement, le recrutement est fait de paris (Nweke, Cleary, Bordes, Pouaveyoun).
14. Denain
Sous la houlette d’Ali Bouziane, les Dragons espèrent repartir de l’avant avec un groupe renouvelé de moitié. L’effectif n’est pas le plus profond mais quelques recrues peuvent tirer leur épingle du jeu (Parmentelot, Troisfontaines, Lasserre) tandis que Neftali Difuidi et Lien Philip ont notamment été conservés. Meilleur scoreur de la présaison, Lovell Cabbil semble prêt pour la Pro B.
15. Châlons-Reims
Tout a changé à l’intersaison, même les meubles. Nouveau président, masse salariale réduite, nouveau coach (le rookie Vincent Dumestre), effectif totalement reconstruit… Ce virage à 360 degrés ne laisse pas place à la certitude. Un point fort néanmoins : les recrues étrangères semblent de bon calibre (Masters, Bridgewater, Valence, Samuel). Un gros prospect à relancer : Killian Malwaya.
16. Nantes
Autre effectif renouvelé dans son intégralité, Nantes ne présente pas d’assurance tous risques sur la ligne de départ. L’équipe de Laurent Pluvy, qui n’a pas conservé le moindre joueur de la saison dernière, fait confiance aux jeunes (Benitez, Kangudia, Dossou). Deux recrues venant d’Angers (Gautier, Poirier) et deux champions de France rochelais (Lofberg, Haidara) devraient offrir quelques garanties.
17. Caen
Vainqueur des playoffs d’accession de NM1, Caen retrouve la Pro B avec des ambitions et un engouement populaire de haut niveau. Stéphane Eberlin croit en la dynamique de la montée, alors il a peu chamboulé son effectif (huit joueurs conservés). Trois des quatre recrues qui les accompagnent vont découvrir la Pro B (Hannequin, Davis et Koné), en plus de l’expérimenté Kentan Facey.
18. Aix-Maurienne
Un nouveau cycle débute avec Kenny Grant pour succéder à Emmanuel Schmitt mais la base de JFL plutôt solide est toujours là (Kanoute, Falcoz, Dauby, Ammour, Noel). L’axe 1-5 composé de JaCori Payne, déjà vu à Nantes, et de Neal Quinn (2,13 m), intrigue, au même titre que les autres paris du recrutement (Pepin, Gonçalves et Yomi). Equipe illisible en présaison.
19. Évreux
Sauvée de la relégation par la disparition de Lille, l’ALM a mis du temps à se lancer sur le marché des transferts. Outre sa marge de manœuvre limitée, cela explique en partie le renouvellement de 70 % de l’effectif et l’arrivée tardive de la dernière recrue (Miller-Moore). Pour s’en sortir, le collectif de Marc Namura devra s’appuyer sur son meneur, E.J. Day, Aaron Levarity, MVP de NM1, et Alexis Tanghe, l’homme des montées.
20. Chartres
Promu sur tapis vert à la chute de la maison lilloise, le nouveau C’Chartres Métropole Basket (CCMB) fait son retour dans la division avec une base JFL conservée et un secteur estampillé Pro B (Kensmil, Omogbo et Edzata). L’arrière US Duane Wilson, scoreur patenté en D2 allemande, sera à surveiller de prêt. L’équipe de Moatassim Rhennam se remettra-t-elle des blessures de Doumbia et Kensmil en présaison ?