Emma Meesseman et l’après JO : « Les deux premières semaines, je ne suis pas sortie »
Les Belgian Cats ont été battues deux fois d’extrême justesse. Par la France en demi-finale (75-81 après prolongation) et par l’Australie pour la médaille de bronze (81-85). C’est évidemment terrible de se remettre d’une telle désillusion.
« Pour une raison ou une autre, les Jeux olympiques sont beaucoup plus difficiles à vivre qu’un Euro ou une Coupe du monde, explique t-elle à La Dernière Heure. Auparavant, la plupart des membres de l’équipe auraient signé pour une quatrième place. Mais quand tu passes si près de la médaille… Je sais que l’on a tout donné, mais je me souviens encore de tous les détails de cette rencontre. Il y avait la place pour mieux. Nous ne jouions pas non plus contre des adversaires imbattables comme les USA. C’était la chance de notre vie. C’est pour cela que ça aura toujours un goût amer. »
Le remède pour se remettre de telles émotions négatives ?
« La déception était gigantesque, mais après celle de Tokyo, j’étais déjà mieux préparée. Je suis restée un mois à la maison à Ypres. Les deux premières semaines, je ne suis pas sortie. C’était super que tout le monde soutienne les Cats, mais dès que je mettais un pied dehors, on me parlait de basket. Je voulais l’éviter. À la maison, heureusement on ne parlait pas de basket. Je faisais les tâches ménagères, j’ai passé du temps avec mon grand-père qui habite tout près, joué avec mon filleul, parlé avec mes amis… Tout sauf du basket. Ça m’a fait beaucoup de bien de prendre ce recul pendant un moment. »
La meilleure joueuse européenne de sa génération a rejoint depuis Fenerbahçe qui est grand favori pour remporter une troisième Euroleague d’affilée. Emma Meesseman en avait déjà gagné deux autres auparavant avec le Spartak Moscou et UMMC Ekaterinbourg.