Gianmarco Pozzecco : « Il y a peu de considération pour les coaches italiens »

Nantie déjà de deux victoires, la Nazionale va jouer en novembre deux rencontres de qualifications à l’EuroBasket 2025 contre l’Islande, sans joueurs NBA, bien sûr, et probablement sans joueurs de l’Euroleague. L’Italie n’a enregistré que 13 ressortissants qui ont joué en NBA depuis sa création et encore on compte dans le lot 5 double-nationalités et Paolo Banchero, qui a préféré opter pour l’équipe nationale américaine, à l’image de Joël Embiid en France.

La question est posée à Gianmarco Pozzecco, maintenu à son poste de sélectionneur de l’équipe d’Italie, s’il est plus important de disposer pour l’équipe nationale de joueurs qui jouent en Euroleague et sa réponse est directe :

« Je vous réponds davantage en pensant à mon passé sur le terrain que de mon présent sur le banc : la différence est là et se perçoit très bien. Pour devenir basketteur de niveau international et disputer un championnat d’Europe, une Coupe du monde ou des JO, il faut passer par l’Euroleague, bien plus que la NBA. Je citerai avant tout un joueur : Pajola (NDLR : Alessandro Pajola de la Virtus Bologne). Il a été suivi par les experts, mais il est devenu un talent extraordinaire grâce à son expérience en Euroleague dont il a tiré toutes les leçons, non seulement techniques mais surtout mentales. Et aujourd’hui, il fait partie des meilleurs d’Europe ».

Contrairement aux techniciens français, les coaches italiens s’exportent à l’étranger comme Andrea Trinchieri au Zalgiris Kaunas, Sergio Scariolo coach de l’équipe d’Espagne, et comme ce fut le cas pour Pozzecco à l’ASVEL, mais ils ne sont pas forcément prophètes en leur pays.

« Il y a beaucoup d’entraîneurs italiens à l’étranger contre neuf étrangers dans notre championnat. Il me semble qu’il y a peu de considération pour les Italiens. Et j’en suis vraiment désolé. Il y a beaucoup de bons entraîneurs qui n’ont pas cette opportunité et qui partent peut-être à l’étranger où – ne serait-ce qu’en raison des différences culturelles – c’est moins facile, et je dis cela par expérience directe. C’est peut-être parce qu’ils gagnent trop peu… »

A ce propos, Gianmarco Pozzecco n’est-il pas frustré de ne plus être parallèlement un coach d’Euroleague après sa courte et négative expérience avec Villeurbanne ?

« D’un point de vue personnel, j’ai réalisé qu’entraîner l’équipe nationale est la chose la plus gratifiante. Maintenant, c’est un peu comme si j’étais l’entraîneur de toutes les équipes où jouent « mes » hommes. Et c’est toujours très excitant. »

Un nouveau départ pour l’ASVEL, une équipe « de caractère »
Renversée en ouverture de l’Euroleague par le Maccabi Tel-Aviv, l’ASVEL a cette fois-ci tenu bon devant ses supporters contre la Virtus Bologne dans le sillage de son duo Maledon – Sako (87-85). Tous les voyants sont (presque) au vert pour les Villeurbannais, par ailleurs invaincus en Betclic Elite.

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