Le président d’Unicaja Malaga refuse de jouer en Euroleague
Le budget d’Unicaja Malaga est de 15 millions d’euros et Antonio Jesús López Nieto souhaite l’augmenter mais par sa propre économie comme il l’explique à Marca :
« C’est pour ça que je travaille. Nous avons un soutien magnifique qui est la Banque et la Fondation Bancaire. La croissance du budget est due à la croissance du club. J’aimerais bien, mais je ne pense pas que le problème soit d’augmenter autant le budget. Dans ce sport, nous avons la responsabilité de gagner de l’argent. Le gros problème du basket-ball est le confort du clientélisme. Ici, on attend que quelqu’un vienne mettre de l’argent, mais le basket doit grandir de l’intérieur ou normaliser les salaires, car il me semble que le basket européen a des salaires infiniment élevés pour ce qu’il génère. »
On comprend que le président de Malaga est loin de partager la philosophie de l’Euroleague :
« Qu’il soit bien clair que nous n’avons pas été invités à jouer en Euroleague. Ils peuvent nous inviter à jouer l’Eurocup, nous ne sommes pas intéressés. Si nous étions invités selon les paramètres actuels, nous nous éloignerions de la direction que nous souhaitons donner au club : jouer les mardis, vendredis et dimanches, avec des conditions financières qui sont pour les clubs propriétaires et non pour les équipes invitées. Je ne pense pas que ce soit approprié. Nous n’avons pas de couverture pour nous accrocher à l’Euroleague. Si vous couvrez votre ventre, vos pieds restent exposés. Ce n’est pas si grave pour nous. Notre objectif avant tout est l’ACB, c’est là où nous devons être, où se trouve notre sponsor et où le basket espagnol doit grandir (…) Je regarde au moins six matchs d’Euroleague par semaine (…) Mais l’Euroleague représente un coût. Les joueurs ont des contrats plus gros, il faut avoir un effectif plus important, il faut avoir une charte à l’entrée car on joue le mardi, le vendredi et le dimanche, on n’aurait pas de droits télé, on devrait se limiter à la billetterie à l’entrée… En Euroleague, nous serions septième, dixième, onzième, mais en ACB, nous ne serions sûrement pas dans la situation où nous sommes et nous n’aurions sûrement pas atteint la Coupe du Roi. Ici, les gens aiment qu’une équipe monte et descende et ait une influence sur ce qu’elle joue, pas pour avoir une place en Euroleague et quand elle est quatorzième, cela n’a plus d’intérêt (…) Les équipes de l’Euroleague qui ont les meilleurs résultats financiers ou celles qui perdent le moins d’argent sont les dernières. »
