JO de Pékin : Demi Finale du Tournoi Masculin
Espagne 91 – 86 Lituanie
Comme on pouvait s’en douter, la début du match est marqué par la réussite extérieur des baltes (6 sur 13 dont 3 sur 4 pour Jasaitis et 2 sur 3 pour Lavrinovic). Les Espagnols loupent beaucoup mais prennent les rebonds offensifs, ce qui leur permet de rester au contact. Après une première mi-temps serrée, les lituaniens pouvaient penser repartir aux vestiaires avec une légère avance mais ils ont fait des choix tactiques étranges dans la dernière minute. Alors qu’il reste 47 seconds, ils n’ont pas choisi de shooter rapidement pour avoir une dernière possession. Pire ils forçent un shoot "catastrophe" à la dernière seconde et sur la possession espagnole font une faute inutile sur un tir, lui aussi catastrophe, de Rubio à la dernière seconde. Le petit meneur gère parfaitement la pression et ne se fait pas prier pour transformer ses 2 lancers. Bilan, la Lituanie aurait pu avoir 6 points d’avance sans forcer, et il n’en ont que 2 à la pause.
Le troisième quart-temps est marqué par un jeu dur, une défense espagnole assez incroyable que ce soit en zone ou en indiv’ forçant les lituaniens à des shoots impossibles à la dernière seconde. Les lituaniens trouvent malgré tout des opportunités par Jasaitis qui plante encore et encore des trois points. Les espgnols réussissent quelques pénétrations invraisemblables comme ce dunk de Fernandez sur la tête Jasaitis ou ce dunk de Gasol à 9 secondes de la fin du quart-temps qui permet au espagnols d’égaliser. Mais à 1 seconde de la fin, Laurinavicius inscrit un 3 points en simulant une belle faute, sifflée par des arbitres abusés. A la fin du troisième quart-temps, 66-62 pour la Lituanie.
Dans le dernier quart-temps, la défense lituanienne s’est essouflée, et leurs joueurs commirent beaucoup trop de fautes. Les espagnols en ont profité pour aligner les lancers et distancer les baltes puisque leur défense à eux était incroyable. Jimenez se jetant sur tous les ballons, Rubio mettant une superbe pression sur Jasikevicius. Mais la défense espagnole était surtout impressionante de part sa collectivité. Tout le monde défendait ensemble, les permutations individuelle / zone étaient limpides, les aides appropriés, les switchs sur les écrans niquels. Bref, une défense à l’américaine.
A 2 minutes de la fin, les lituaniens mirent en place un pressing tout terrain, mais il était trop tard, les espagnols faisant rentrer Lopez & Rubio ensembles pour sécuriser les dribbles. Les espagnols faisaient tourner, attendant les inévitables fautes des lituaniens.
Au final 91-86. La réelle différence s’est fait sur l’intensité et la lucidité défensive, en particulier dans le dernier quart-temps. Pour preuve, les lituaniens ont accumulé la bagatelle de 34 fautes (!!!), avec 3 joueurs exclus, et 3 autres joueurs terminant à 1 faute de l’exclusion. Les espagnols en ont profité, alignant un joli 35 sur 44 de la ligne.
L’Espagne peut remercier Gasol, qui a livré sa prestation minimum (19 points, 5 rebonds), Fernandez (18 points) Reyes (13 points) & Jimenez (11 points) pour leur incroyable énergie et leur apport offensif non négligeable. Mais elle peut aussi remercier Rubio, avec ses passes incroyables, sa défense sur l’homme hallucinante, et surtout, ce qui est incroyable pour son âge, son sang-froid. Par contre pour Navarro, rien ne va plus (11 minutes et 0 sur 3 aux tirs). Calderon était quant à lui blessé. On peut dire que se match est un tournant pour le backcourt espagnols, la génération dorée Calderon-Navarro cédant la place à la génération "super-dorée" Rubio-Fernandez.
Côté lituanien, il fallait s’en douter Jasukevicius a fait le boulot, mais sans son rayonnement des quarts (merci Rubio !), avec 19 points et 6 assists mais moins de 50% aux tirs. Javtokas (15 points) et Lavrinovic (13 points) on fait un gros boulot à l’intérieur… mais tous les deux ont regardé la fin du match du banc en ayant chacun fait 5 fautes ! Du côté des arrières, pas de surprise, Kaukenas et Jasaitis ont fait ce qu’ils savent faire… planter à distance avec respectivement 11 et 19 points. La surprise vient plutôt de la discrétion de Siskauskas (7 points à 2 sur 4 et 7 rebonds), et le match blanc de Kleiza (0 points, 1 rebonds et 2 fautes en 11 minutes).
Argentine 81 – 101 USA
Quel premier quart-temps catastrophique pour les argentins ! Présentant un 5 remanié avec Delfino à la place de Nocioni (choix étrange, même si Delfino a réalisé un super match en quart, il n’apporte pas l’intensité de Nocioni nécessaire contre les américains, et surtout sa science du 1 contre 1). Leur défense de zone se fait trouver de part en part par James & Bryant, et quand ils semblent resserer, les américains font entrer Paul, Williams et Anthony pour planter à 3 points. Le sommet de cette bérézina arrive quand Ginobili se blesse à la 5minutes du match. On voit mal comment l’Argentine peut se défaire du piège USA sans leur leader alors qu’il accuse déjà un score de 21 à 4 en leur défaveur…
Les choses s’enchainent, Delfino prend la mène, chose inconcevable pour un joueur au handling et à la qualité de passe médiocres. Bref, 30 – 11 à la fin du quart-temps…
Le deuxième quart-temps commence dans ce même rythme mais les argentins sonnent la révoltent avec un contre en haute altitude de Nocioni sur Bryant. Celui-ci se déchaine et enchaine les points, les bouillotes montrent qu’elles ont du coeuur sur le terrain et montre un jolie aggressivité sur leur défense de zone (enfin!). Ils montent enfin sur les shooters et se déplacent en bloc. Scola & Gutierrez font très mal au américains au poste bas (et on est fiers de l’avoir annoncé dans nos présentations des demies :p). Les américains qui avaient mis quelques trois points s’excitent à longue distance, et Bryant, si efficace dans le premier quart-temps, rate shoot sur shoot.
Les argentins reviennent bien et la mi-temps se conclu par un score de 46 à 40 pour les américains. A non, il est vrai que les arbitres encore une fois décevant, sifflent une faute imaginaire sur un contre magnifique de Gutierrez sur Anthony aux 3 points. Anthony, plus fiable que James dans ces exercice converti les trois. 49 – 40 à la mi-temps. Décevant, mais prometteur pour la suite !
La troisième mi-temps recommence sous de mauvais auspices pour les sud-américains, Oberto étant dominé par Howard. Après la blessure de Ginobili, autre fait de match non-sportif, l’aggression d’Anthony sur Scola. Les arbitres ne voient rien… pas de sanction. Nocioni fait ensuite une faute violente mais non intentionnelle sur Howard, anti-sportive, Anthony continue à s’exciter. Pas sorti par les arbitres, son coach décide de le laisser lui aussi sur le parquet. Difficile à comprendre.
Chez les argentins, Scola est le seul à ne pas avoir la tête sous l’eau. Il score beaucoup avec son petit shoot magique à 5 mètres. Les autres sont aux abonnés absent, le coach continue à faire jouer Delfino à la mène et ne remet pas sur les parquets ses remplaçants pourtant si dynamiques dans le deuxième quart-temps. Pourquoi faire rentrer Gutierrez (le 2è, inconséquent), et Gonzalez alors que Gutierrez (le premier) s’en sortait si bien face à Bosh ‘ En gros, pourquoi se passer du 5 qui a si brillament réussi le deuxième quart-temps ‘ Dans les 3 dernières minutes, Delfino sort de son cocon et plante 8 points, de quoi permettre un brin d’espoir pour la quatrième quart-temps qui commencera avec un déficit de 14 points (64 – 78 pour les USA)
Début du quatrième, et début des choses sérieuses pour James qui plante deux 3 points,lui qui avait été plus que discret auparavant (7 points jusque là). Howard est revenu et fait de nouveaux mal offensivement. Les argentins ne trouvent plus la solution, les américains plantent quelques banderilles supplémentaires en contre attaque dans les dernières minutes et portent finalement l’écart à 20 points.
Une défaite au goût amer pour les argentins. Si Ginobili n’avait pas été blessé, l’écart aurait été certainement beaucoup plus petit. Leur coach est vraiment passé au travers, accords 32 minutes à Prigioni, 20 à Oberto, 19 à Gutierrez, pour un total de 5 points pour ces joueurs.
Comment se passer de Nocioni »’ Seulement 17 minutes de jeu (pour 10 points), pourquoi avoir préféré un Prigioni défaillant à un Quinteros saignant (12 points en 19 minutes), pourquoi avoir préféré Oberto à Gutierrez (le bon) qui a fait très mal aux intérieurs américains lorsqu’il est entré (6 points 3 rebonds en 8 minutes). C’est purement et simplement incompréhensible. Scola et Delfino sont les seuls bons joueurs à avoir eu du temps de jeu. Scola a été impérial une nouvelle fois (28 points et 11 rebonds) et Delfino a été utile (19 points et 8 rebonds mais 3 sur 10 à trois points).
Côté américain, la marque est très répartie avec 6 joueurs à 10 points ou plus (James, Bryant, Wade, Bosh, Paul, Howard).
Etats-Unis-Espagne:102-84
Les etats unis ont les meilleurs basketteurs du monde et depuis que les JO existent ils ont toujours ete sur le podium:13or,2argent,1bronze…..que dire de plus
Love Team USA! I Hate Argentina: Manu « flopper » Ginobili, Fabricio « SDF » Oberto, Andres « AIrBall » Nocioni! Par contre je trouve Delfino vraiment très bon!
attendons la final
espagne-USA pile la final que je voulais….le titre pr lé ricains qui sont au dessus de tout le monde….
kobe_68 tu es tres surprenant dans tes paroles et ta connaissance des joueurs de basket!!!
en tout cas quel contre de nocioni super joueur
Kobe_68 tu a oublié Luis » 28 points 11 rebonds » Scola….vivement demain!!!!!