Euroleague ' Final four (demi-finale) : Le Pana, d'un rien !
Olympiacos – Panathinaikos : 82-84
Une enceinte magnifique, deux des plus belles teams Européennes, un cadre idyllique en somme pour un match de grande envergure entre deux équipes qui se vouent une haine peu commune à d’autres villes. Mais cette rivalité, qui a parfois donné lieu à des débordements dans le passé, a aujourd’hui laissé place au spectacle, et quel spectacle.
Avant la rencontre, peu de personnes se seraient aventurées à pronostiquer le résultat du match tant son issu était incertaine. La semaine précédant l’échéance a cependant laissé des traces dans l’effectif de l’Olympiacos. 1er coup dur, l’absence de Vassilopoulos pour le final four. Perdre un joueur ne fait jamais plaisir mais perdre l’un de ses meilleurs défenseurs, la pilule est dure à avaler pour Giannakis. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Bouroussis tombe malade avant le début de la rencontre. Diminué le colosse grec a pu tout de même tenir sa place.
La domination stérile du Pana
Les joueurs du Pana sont rentrés à toute allure dans la rencontre pour mener 2-9 après deux minutes seulement. Spanoulis a ensuite laissé parler ses qualités de dribleur, laissant plusieurs fois sur place un Pargo médusé pour conclure sur des lay-up (18pts, 3rbds). Dans un style différent, Pekovic concluait avec classe toutes ses actions sous les panneaux (20pts). Heureusement que Lynn Greer était là pour tenir à bout de bras les « reds » (18pts, 3rbds) car sans lui, le Panathinaikos aurait pris le large. La légère domination des joueurs du Pana sera donc restait vaine durant cette 1ère mi-temps puisqu’à la mi-temps, deux petits points seulement séparaient les deux équipes (41-43).
Du spectacle, du spectacle et encore du spectacle !!!
Que dire du 3ème quart-temps si ce n’est 10 minutes de folie où les deux teams se sont rendu coup sur coup dans un show digne d’une rencontre NBA. Symbole de ce quart-temps de haute volé, une séquence de jeu où s’est enchainée une claquette dunk de Childress, un alley-oop entre Jasikevicius et Batiste et deux 3 points venus d’ailleurs de la part de Teodosic et Jasikevicius. Vujcic, en dedans durant les 20 premières minutes, a profité de la mi-temps pour se réconcilier avec son shoot (14pts, 4rbds). Dès l’entame de la 2ème mi-temps le Croate a enchainé lay-up sur lay-up bénéficiant des caviars de Papaloukas (5pds). L’Olympiacos a ainsi pu prendre pour la 1ère fois les commandes du match à la 25ème minute. L’avance ne fut que de courte durée puisque Jasikevicius était bien décidé à reprendre les choses en main. L’aboyeur des terrains s’est démultiplié en scorant pas moins de 16 de ses 18 points en seconde mi-temps (18pts, 3rbds, 5pds). Sous son impulsion, le pana a pu compter jusqu’à 8pts d’avance en début de 4ème quart. Toujours vaillant l’Oly est revenu au score et a même eu la balle de l’égalisation. A 82-84, dans la dernière possession, Lynn Greer a le cuir dans les mains, Boursoussis seul sous le cercle lui demande le ballon…en vain. Greer le lui donne trop tard. Bouroussis tente tout de même un dernier bras roulé inespéré qui rebondi sur le cercle avant de ressortir. C’est alors qu’une partie de la salle exulte, le Pana est en final.
On n’oubliera pas de retenir le très bon match de Batiste qui a largement supplanté un Bouroussis certes diminué (19pts, 6rbds) ainsi que les efforts produits par Childress des deux côtés du terrain (11pts, 4rbds, 3int).
De toute beauté!!!