Euroleague – 1ère journée : Départ manqué pour Orléans et Villeurbanne
Groupe A
Zalgiris Kaunas – Asvel Villeurbanne : 71-52
La passerelle entre le championnat national et l’Euroleague est décidément bien difficile à franchir. Champion de France en titre et plus gros budget de Pro A, l’Asvel n’a pourtant pas pesé lourd face à Kaunas. 71-52, l’écart est révélateur d’une équipe qui se cherche encore. Avec trois places qualificatives semble-t-ils déjà promises à Barcelone, Sienne et Fenerbahce, il va falloir se réveiller au plus vite et ne plus perdre des points contre les adversaires directs, sans quoi le 4ème spot passera sous le nez de Villeurbanne.
Un collectif inexistant (7pds), une réussite au tir qui frôle le ridicule (33%), voilà le spectacle qu’ont offert les hommes de Vincent Collet ce mercredi. A peine 8 minutes à jeu égale se sont déroulées avant que Zalgiris ne prenne les devants. Sans être extraordinairement bon, les joueurs Lituaniens rentrèrent au vestiaire avec un matelas confortable (+13). Le réveil de l’Asvel que l’on attendait ne vint jamais, la faute à un collectif inégale. Bobby Dixon, rare satisfaction villeurbannaise du 1er acte, disparu par la suite (10pts, 9rbds) alors qu’à l’inverse Curtis Borchardt porta seule l’équipe en seconde mi-temps après avoir été transparent en 1ère. L’américain recruté pour sa taille (2m14) et son abatage physique parvint tant bien que mal a stabilisé l’écart (20pts, 7rbds) sous les yeux d’un Ali Traore aux abonnés absents (6pts, 3 d’éval). Côté lituanien on retiendra Travis Watson, véritable ratisseur de ballons sous les panneaux (8pts, 14rbds), Marcus Brown, qui malgré le poids des années continue d’apporter au scoring (16pts) et Martynas Pocius, surprise du match du haut de ses 23 ans (16pts, 3rbds, 3pds).
Après cette sévère défaite, Lukauskis reconnaissait amèrement : « On a été mauvais ». Avec 1 victoire en 4 matchs, il ne faudrait pas que ces rencontres ratées deviennent une habitude…A Villeurbanne d’y remédier.
Fenerbahce Ulker – Regal FC Barcelona : 59-82
Les départs d’Ilyasova et Anderson en avaient laissés septique plus d’un. Pourtant avec des recrus tels que Rubio, Mickeal, Lorbek et la prestation entrevue ce mercredi, il semblerait que le Barça n’a rien perdu de sa superbe. Mieux encore, les catalans paraissent encore un peu plus proche d’atteindre le final four.
Fenerbahce n’est pourtant pas en manque de joueur de talent. Lynn Greer et Willie Solomon sont deux shooteurs avérés mais leur réussite n’était pas de la partie ce soir là (10pts à 3/9 pour le 1er, 16pts à 6/16 pour le second). Après 20 minutes de jeu les dès semblaient déjà jeté (21-38) tant la domination offensive (70% à 2pts) et défensive (41rbds contre 25) du Barça ne faisait l’ombre d’un doute. Alors que la pression pesée sur les épaules du jeune Rubio pour son premier match Européen sous les couleurs blaugranas, le récent 5ème de la draft a rendu une bonne copie, gratifiant les spectateurs de quelques passes lumineuses (9pts, 9pds). Mickeal a lui livré une grosse performance en attaque (26pts à 9/10, 7rbds) tandis que Fran Vazquez couvrait les brèches derrière (8pts, 7rbds, 2ctr). Et la « bomba » dans tout ça ‘ 5pts, 6 d’éval en 16min de jeu, et dire que certains parlaient de Navarro dépendance…
Cibona Zagreb – Montepaschi Sienne : 40-85
Une correction, Une dérouillé, une volé…les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la défaite concédé par Zagreb contre Sienne, à domicile qui plus est. Pour une équipe qui a joué le Top 16 la saison passée, une telle déroute est à la limite du raisonnable. Alors, faiblesse du Cibona ou supériorité de la Montepaschi, les prochaines rencontres rendront le verdict.
Déjà hors du coup à la pause (24-35), les croates ont vécu un véritable calvaire en seconde mi-temps, 16-50 sur les 20 dernières minutes, le score parle de lui-même. Une adresse qui en ferait rire plus d’un (23%), un nombre de pertes de balle inadmissible à ce niveau (27) et un jeu collectif laissé au vestiaire (4 pds), le Cibona n’avait vraiment rien pour lui ce soir. L’évaluation totale reste finalement le paramètre le plus révélateur de l’écart entre les deux teams, 115 contre 9, qui dit mieux ‘ On ne retiendra évidemment aucun joueur du club croate si ce n’est éventuellement Marko Tomas (12pts, 9rbds mais 3/11 au tir et 4 pertes de balle). Côté Italiens, on retrouve les mêmes ingrédients qui ont fait leur force l’année dernière. McIntyre à la mène, toujours aussi vif et altruiste (6pts, 7int, 11pds), Lavrinovic en pivot, présent sous les panneaux et derrière la ligne de fond (26pts, 8rbds, 34 d’éval), sans oublier les joueurs de complément tels que Sato (14pts, 3rbds) ou le nouvel arrivant David Hawkins (8pts, 5rbd, 3int).
Groupe B
Olympiacos – Entente Orléanaise : 94-72
Enhardies par leurs victoires contre Charleroi et Trévise, les supporters Orléanais se sont pris à rêver, pourquoi pas battre le grand Olympiacos, privé pour l’occasion de Schortsanitis et Papanikolaou, tous deux atteints par la Grippe A. Mais malheureusement, la dure réalité du haut niveau a ramené tout le monde sur terre, l’Olympiacos s’est imposé sans difficulté 94-72. Si la défaite est lourde et logique pour l’EO45, elle n’en reste pas moins « normal » tant le club du Pirée fait parti des toutes meilleures teams Européennes. Ce match aura au moins eu le mérite de montrer à l’entente ses carences.
Comme Philipe Hervé l’a souligné après la rencontre, le club du Loiret a clairement failli en défense. 94 points encaissés, le plus gros total des clubs en lice ce mercredi. Pour une équipe qui a fait de la défense sa marque de fabrique, la pilule est un peu dure à avaler. Deuxième déficit de l’équipe Orléanaise, le manque de poids, de taille, de présence dans la raquette (37rbds contre 21). Si Ryvon Coville est irréprochable (18pts, 6rbds) on ne peut pas en dire autant de Ludovic Vaty, encore bien tendre à ce niveau (3pts, 1rbds). Un dixième joueur pro dans l’effectif ne serait pas de trop pour combler ce manque…
Pourtant malgré ces détails préjudiciables, Orléans n’a pas démérité, tenant la dragée haute aux grecs durant les 11 premières minutes (18-17) avant il est vrai de craquer dans le second quart (26-15). L’ancien ailier de Denver, Linas Kleiza a montré tout l’étendu de son talent pour son arrivé en Europe (23pts, 9rbds, 31 d’éval). Josh Childress (15pts, 2rbds, 2pds) n’est pas en reste et continue de montrer son adaptation irréprochable au basket Européen pour sa seconde saison au Pirée. Quand on sait que Vujcic n’a joué qu’un peu plus de 10 minutes, on peut l’affirmer clairement, cette année l’Olympiacos c’est du lourd.
Groupe C
Maroussi BC – CSKA Moscou : 65-66
Maroussi a montré ce mercredi soir qu’il fallait véritablement les prendre au sérieux. Après avoir écarté l’Aris Salonique et l’Alba Berlin pour atteindre les phases de poules, le club grec est cette fois passé à deux doigts de se payer le scalp du dernier finaliste de l’Euroleague.
Avec le départ d’Erazem Lorbek et l’absence de Smodis sur blessure, le CSKA a souffert d’un manque criant de poids et de talent dans la raquette. Ajouté à cela un banc quasi inexistant et vous obtenez une équipe Moscovite friable, loin de l’image qu’elle avait laissé les saisons précédentes. Si les Russes se sont presque fait supplanter par les grecs, le CSKA reste le CSKA avec Holden (16pts) et Langdon (18pts) toujours au rendez vous sur le plan offensif. Il n’en fallait pas moins pour contrer Mavroeidis, pierre angulaire de Maroussi (13pts, 9rbds, 3ctr). Dans cette rencontre étriquée c’est tout naturellement dans les derniers instants que la décision s’est faite. Alors que Billy Keys (14pts) pensait avoir mis tout le monde d’accord à moins de 2 secondes de la fin sur un shoot improbable, 1 mètre derrière la ligne de fond, Khryapa est venu éteindre les espoirs grecs plaçant à son tour un missile à trois points en déséquilibre sur la remise en jeu. Moscou démarre donc sa campagne Européenne dans la douleur mais avec la victoire…comme toujours.
Groupe D
Asseco Prokom Gdynia – EWE Baskets Oldenburg : 81-87
Inconnu de cette saison d’Euroleague, le champion d’Allemagne dénommé Oldenburg a joué les trouble-fête en disposant de l’Asseco Prokom Gdynia (anciennement Sopot), membre du Top 16 la saison passée. Une belle entrée en matière pour les néophytes allemands.
Bien que présent sur le parquet, le duo Logan-Ewing (15 & 9pts), pièce maitresse du club polonais durant le parcours précédent, a laissé la vedette à Quinton Woods (23pts, 14rbds). Grâce à l’ailier américain, Gdynia est resté au coude à coude tout au long du match (44-46 à la pause, 61-62 à la fin du 3ème quart-temps). Côté allemands, se sont deux vieilles connaissances du championnat de France qui ont tenu la baraque, Je’Kel Foster (20pts, 6rbds, 6pds), ancien pensionnaire du Paris-Levallois et Rickey Paulding (23pts, 4rbds), ex Gravelines. Les deux compères ont d’ailleurs fait la différence dans la dernière minute alors que les deux équipes étaient encore à égalité (79-79 à la 39ème).