Euroleague ' 2ème journée (suite): L'entente Orléanaise attendra

Groupe B

Entente Orléanaise – Lietuvos Rytas : 62-69

Défaite, défaite et encore défaite…Décidément l’Euroleague ne scié guère au club français. Chaque année les attentes sont immenses et on se prend à croire à nouveau à une grande épopée tricolore et pourtant… les saisons passes et les résultats sont les mêmes. Après la deuxième défaite Villeurbannaise hier, c’est au tour des Orléanais de suivre le même chemin.

La défense encore trop lâche (toutefois mieux que face à l’Olympiacos) et l’éternel manque d’agressivité ont joué des tours à l’entente orléanaise. Le club concéda un 4-22 à cheval sur le 1er et le 2ème quart-temps qui fit très mal au moral. Malgré les efforts éphémères de Cédric Banks (15pts, 3rbds) et de Doellman (15pts), Orléans eu la pire des peines à revenir au score se cassant régulièrement les dents sur la défense de fer lituanienne. Dominateur grâce à l’altruisme de Popovic (11pts, 9rbds), la fougue du jeune Gecevicius (16pts, 6rbds) et une présence au rebond à tous les instants (41 contre 27), le Lietuvos Rytas fini par payer sa débauche d’énergie. Le retour en grâce de l’entente coïncida avec la sortie sur blessure du pivot Aron Bayne dans les rangs Lituaniens. Malgré ce revirement dans un 4ème quart-temps rondement mené (16-7), la réaction des locaux est arrivée bien trop tard.

Cette deuxième défaite des joueurs Orléanais n’est pas une bonne opération au niveau comptable mais il y a des raisons d’espérer. D’abord en raison du calendrier favorable du club du Loiret et ensuite car le coach Philippe Hervé connait les carences de son équipe et à les moyens d’y remédier. Mais le temps manque et Orléans n’a plus le droit à l’erreur.

Efes Pilsen – Partizan Belgrade : 77-67

La surprenante défaite de l’Efes Pilsen contre Lietuvos Rytas en avait laissé plus d’un bouche bée. Comment un effectif de telle qualité et avec autant d’ambition pouvait laisser échapper si facilement la victoire contre une équipe modeste ‘ La question restera sans réponse mais les Stambouliotes ont eu au moins le mérite de réagir face au Partizan Belgrade. Victoire final de 10points, la manière est encore discutable mais il y a du mieux.

A armes égales durant les 25 premières minutes, l’Efes a ensuite pris le match à son compte grâce à ses extérieurs. On a retrouvé le Igor Rakocevic de Vitoria (14pts, 3pds) encore un peu maladroit mais déjà plus convainquant que contre les lituaniens. Shumpert (17pts, 3int) et Charles Smiths (18pts) l’ont bien accompagné. Contrairement aux années précédentes, il semble bien que la saigné de l’effectif du Partizan est cette fois été trop importante pour espérer effectuer un parcours aussi réussi que la saison dernière. Dusko Vujosevic pourra cependant se satisfaire de ses jeunes, McCalebb (10pts, 3rbds, 7pds), Maric (19pts, 5rbds) et Jan Vesely (10pts, 3rbds, 4pds).

Groupe A

Montepaschi Sienne – Zalgiris Kaunas : 84-64

Sienne est décidément l’équipe en forme de ce début de saison. Toujours invaincu en championnat et 8 jours après le récital contre le Cibona Zagreb, l’équipe Italienne a remis le couvert, à domicile, contre Kaunas.

Les lituaniens n’ont pas été à la peine toute la rencontre mais le 2ème quart-temps calamiteux (25-9) aura rapidement hypothéqué leurs chances. Sans Lavrinovic, pilier de l’équipe, la Montepaschi avait une belle épine dans le pied, malgré tout, les « seconds couteaux » de l’équipe ont élevé leur niveau de jeu pour compenser cette absence. Benjamin Eze (16pts) et Henry Domercant (15pts, 4rbds) ont porté l’équipe offensivement alors que Romain Sato faisait le bouleau derrière (13pts, 10rbds et 3int). Heureusement que le « vieux » Marcus Brown est toujours aussi adroit (17pts à 5/6), sans quoi l’addition aurait été beaucoup plus salé.

Regal FC Barcelona – Cibona Zagreb : 81-59

Complètement désarçonné par la Montepaschi lors de la première journée, le Cibona Zagreb n’a guère fait mieux contre Barcelone. Certes, la défaite est moins sévère, mais les Croates n’ont toujours pas montré un véritable fond de jeu qui pourrait les amener à décrocher la qualification, une bonne nouvelle pour l’Asvel.

Sans forcer son talent, le Barça a attendu une quinzaine de minutes pour mettre en place son jeu avant de lâcher les chevaux. Pris d’assaut dans la raquette, le Cibona n’a jamais montré de répondant. Terrence Morris en a profité pour se refaire une santé (15pts, 4rbds), après avoir passé un bon nombre de rencontres en retrait lors de sa saison passé au CSKA. L’incontournable Navarro y est allé aussi de sa petite ligne de stat, croqueur de ballon oui, mais toujours aussi précieux (20pts, 3rbds). Par grand-chose à retenir du côté de Zagreb si ce n’est que Marko Tomas s’est encore bien dépensé (16pts, 3rbds, 3pds)…tout seul malheureusement.

Groupe C

Vitoria Caja Laboral – Maccabi Tel Aviv : 86-81

Dans ce joli duel entre deux grosses écuries de l’Euroleague, la rencontre s’est soldée par la victoire finale des locaux. Après s’être fait surprendre par Rome en ouverture, le Caja Laboral repart de l’avant.

Tiago Splitter était dans un grand jour et a posé d’énormes problèmes à ses adversaires dans la raquette (26pts, 7rbds et 36 d’éval). Avec son brésilien, Vitoria pensait avoir fait le plus dur à la mi-temps (55-44), mais le Maccabi est revenu dans le match en fin de 3ème quart-temps grâce à David Bluthenthal et son shoot à 3pts (12pts à 4/4 longue distance). Mieux encore, le club nation a viré en tête à la reprise du 4ème acte mais Eidson (16pts, 4pds) et Lampe (18pts, 7rbds), aussi convainquant soient-ils, n’ont pu tenir la cadence laissant aux Basques le soin de terminer en beauté sous les coups de boutoir de Huertas (16pts). Si Walter Hermann n’est toujours pas apparu sur les parquets d’Euroleague, la présence de Lior Eliyahu a fait du bien aux espagnols. Absent lors du premier match, l’Israéliens a rendu une bonne copie contre son ancienne équipe (12pts, 7rbds).

Ljubljana – Maroussi BC : 75-81

Arrivé en Euroleague par la petite porte, Maroussi découvre le haut niveau et apprend vite. Après la défaite la semaine passée dans la dernière seconde, les grecs n’ont pas refait la même erreur et mi l’accélération en milieu de 4ème quart-temps pour décrocher leur 1er succès en Euroleague de leur histoire.

Mavroeidis (18pts) et Jamon Lucas (14pts, 4pds) ont tenu l’équipe de Maroussi en mains durant l’intégralité de la rencontre mais c’est Levon Kendall qui a mis le coup de grâce dans les 5 dernières minutes (9pts). Si Ljubljana a tenu la corde plus des ¾ de la rencontre, elle peut remercier Matt Walsh qui a illuminé la rencontre de ses shoots à 3pts (32pts à 7/9 à 3pts, 4rbds et 36 d’éval). Becirovic a montré par intermittence que son talent n’est pas usurper (13pts, 3rbds, 6pds) mais l’ensemble manque encore de cohérence. Sans un net sursaut d’orgueil, la saison des Slovènes risque d’être bien longue.

Groupe D

Panathinaikos – BC Khimki : 101-66

Le Panathinaikos était en démonstration ce jeudi contre le Khimki. En dépit des absences de Batiste et Jasikevicius les grecs ont fait l’étalage de leur talent ne laissant que des miettes à une équipe Moscovite pourtant prometteuse sur le papier. Les verts d’Obradovic ont montré, s’il fallait encore le prouver, qu’ils sont bien les maitres de l’Europe.

Après 2,3 minutes le temps de se mettre en jambe, la Pana a déroulé. 26 points d’avance à la mi-temps et 35 à la fin du match, le score est sans appel. Cap’taine Diamantidis a été tout simplement énorme aux manettes de la dream team. Habitué à être l’homme de l’ombre, concentré sur sa défense, le diamant a aujourd’hui mis en avant ses qualités offensives avec réussite (22pts, 4rbds, 5pds et 33 d’éval). Ses coéquipiers ne sont pas en reste puisqu’on retrouve les habituels Pekovic (20pts, 4rbds), toujours aussi solide sous les panneaux et Spanoulis (12pts, 3rbds, 6pds) en métronome. Devant ce rythme ultra soutenu et ces picks and roll à la perfection, Khimki a sombré laissant le seul Keith Langford sortir une prestation honorable (14pts, 4rbds).