France ' Espagne : Un non match.
Difficile d’analyser ce match qui était plus un match de préparation qu’un match de qualification. Puisque les deux équipes étaient déjà qualifiées pour les quarts et puisque la faiblesse de la poule F qui va croiser avec la poule de la France et de l’Espagne ne faisait peur à personne, ce match a manqué de beaucoup de chose. De plus, on sait aussi que ces deux équipes pourraient bien se retrouver en finale, et personne n’a voulu dévoiler ses secrets. Surtout, on n’a pas voulu se mettre dans le rouge pour éviter les blessures.
Malgré cela, cette déculottée pourrait bien laisser quelques traces. Car ce type de match, sans importance de qualification ou de calcul, n’a jamais vraiment réussi aux Bleus.
« On n’a pas de problème de confiance, il faut simplement se remobiliser », nous assure Ali Traoré. On entend bien, mais la Grèce qui se place encore sur le chemin des Bleus en quart de finale peut nous faire revivre un cauchemar. En tout cas, il y a quand même une certaine appréhension car les Grecs sont souvent à l’origine des mauvais souvenirs des Bleus.
Sur le match réellement entre la bande Gasol et les Bleus : le premier quart temps a été dominé par les intérieurs de l’EDF avec 10pts de Séraphin et 6 de Traoré. Ca trottine. Marc Gasol (9pts, 4rbs) prend le relais de son frère (22-21, 10e). Navarro (16pts, en 15min) met son grain sel comme il sait le faire en plantant des flèches longues distance (28-30, 15e).
Les deux coaches impliquent leurs joueurs de bancs et font tourner leur effectif. Il y a des imprécisions des deux côtés et un certain manque de concentration. Collet innove en défense en proposant une boite sur Navarro (38-39, à la mi-temps).
Et là, les Espagnoles ont choisi de gagner le match. Le troisième quart est une parodie de basket côté bleu. Les Espagnoles haussent simplement et légèrement leur niveau défensif. 6 balles perdues pour les Bleus, 5 interceptions des Espagnoles et un 19 à 4 encaissés presque sans réaction, sans adresse, sans agressivité. Fernandez (15pts, 4rbs, 6pds, 3int) s’envole. Et Séraphin a beau battre son record personnel en sélection (18pts), rien n’y fait. Traoré (16pts, 4rbs) arrête un temps la descente aux enfers, mais Reyes (10pts), Sada (4pts) et Calver (8pts) prennent magnifiquement le relai des cadres et enfoncent un peu plus Albicy (8pts) qui a eu du mal à se mettre en rythme et les siens (69-96).
Attention à cette défaite qui peut avoir des conséquences sur le moral des troupes. Les Bleus ont désormais 3 jours de repos. Espérons que cela ne gamberge pas trop dans les têtes.