[Collector JO] Comment les Bleues sont passées si près de l’exploit du siècle
Pendant la dernière quinzaine d’août, la rédaction de Basket Europe vous propose de plonger ou replonger dans les moments forts des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec des reportages, interviews et dossiers premium.
Gabby Williams a shooté au buzzer et la balle a fini sa trajectoire dans le cylindre. Seulement son pied a mordu de quelques centimètres la ligne à trois-points. Score final : 66-67. Les Françaises sont demeurées un moment incrédules, prostrées, pour certaines en pleurs. Chacune a vu l’action finale sous un angle différent. « J’y ai cru car je n’avais pas vu où était son pied. C’était un petit ascenseur émotionnel », a ainsi témoigné Marième Badiane.
L’assistante Cathy Melain est venue réconforter Gabby Williams qui a ensuite enlacé ses copines américaines toute heureuses qu’elle ne leur ait pas joué un mauvais tour. Gabby est rentrée la dernière au vestiaire en saluant la foule qui ne l’a pas tout à fait acclamé comme elle le méritait. Si des drapeaux tricolores avaient été disposés dans une des deux tribunes derrière le panneau pour chauffer la salle, l’ambiance de cette finale fut un tantinet artificielle si on la compare à ce qui a été vu et entendu à Villeneuve d’Ascq.
La capacité de l’Arena avait été réduite et il n’y avait que 12 126 spectateurs dont beaucoup étaient étrangers, notamment américains, y compris Douglas Emhoff, le mari de la candidate démocrate aux élections, Kamala Harris, qui a fait un selfie avec Brigitte et Emmanuel Macron – c’est la deuxième fois que le couple présidentiel a ainsi honoré de sa présence le tournoi de basket, ce qui de mémoire n’était jamais arrivé sous la Ve République. Aussi, les Bleues n’ont pas bénéficié d’un avantage marqué de jouer « à la maison » pour ce qui restera malgré tout LE match de légende de l’histoire du basket féminin français.
Marième Badiane en défense sur A’ja Wilson. © FIBA