Décès de Jean-Jacques Maleval, le pape du basket américain en France
Jean-Jacques Maleval est connu en France -des experts- pour avoir écrit avec Thierry Bretagne « Ce Fabuleux Basket Américain » à une époque, 1972, où la NBA était inconnue en France, ce qui peut paraître incroyable pour les jeunes générations. C’était avant Internet, le Minitel, et à une époque où même la presse spécialisée l’ignorait.
« J’étais en fac, à la fin des années soixante, je ne peux pas dire la date exacte, nous avait-il raconté. En fait, j’avais un copain en Californie, qui l’est toujours d’ailleurs. J’avais entendu parlé du basket NBA et je lui ai demandé s’il pouvait m’envoyer une K7. Il l’a fait mais comme c’était du NTSC, j’ai dû m’acheter un magnétoscope NTSC lorsqu’ensuite, je suis allé aux Etats-Unis. Et en France je me suis acheté un moniteur Sony qui était multistandards. En fait, mon copain m’envoyait deux ou trois K7 par semaine. »
Jean-Jacques Maleval a commenté, la même année à la télévision, un reportage sur la NBA dans la célèbre émission sportive de l’époque Les Coulisses de l’Exploit, à partir d’un match Houston Rockets–Golden State Warriors. Il a écrit pour L’Equipe, L’Equipe Basket Magazine, et publié pendant deux ans (1977-79) Micro Basket qui donnait les statistiques du championnat de France. Il a également participé au lancement du mensuel Maxi-Basket en écrivant un article sur Larry Bird dans le numéro 1.
Même s’il n’a jamais eu la reconnaissance du monde du basket qu’il méritait, Jean-Jacques Maleval a marqué de sa plume et de part ses connaissances toute une génération pionnière de fans de NBA qui sait ce qu’elle lui doit.
Pascal Legendre
