Dejan Kamenjasevic (GM de Dubaï) : « Je nie catégoriquement tout ce qui a été dit sur le blanchiment d’argent »
La présence de Dubaï fait grincer beaucoup de dents dans le concert international en raison de son régime gouvernemental qui fait fi des droits de l’homme. Voici la réponse de Dejan Kamenjasevic qui n’engage que lui.
« C’est un canular et les clubs sont venus ici et l’ont vu. Je suis ici depuis dix ans et j’ai vu plus de droits de l’homme qu’en Europe (sic). Je parle de Dubaï, pas d’autres pays du Moyen-Orient. Plus de 220 nationalités vivent ici en paix et en harmonie. Avec un programme d’immigration clair où l’on ne peut rester qu’avec un contrat de travail et en aucun cas tout prendre au gouvernement. Je suis apolitique et je ne parle ni de droite ni de gauche mais l’Europe ne fait qu’empirer, (Dubaï) est l’une des villes les plus sûres du monde et bien sûr, les femmes peuvent mener une vie normale. »
Dubaï investit beaucoup d’argent dans différentes activités notamment sportives. Pour le GM du club, ça ne sera pas exactement le modèle retenu pour l’équipe de basket.
« Parce que ce projet est différent. Nous avons eu vingt opportunités d’acheter des équipes d’Euroleague ou d’ABA et nous ne l’avons pas fait. Nous ne sommes pas comme le PSG ou (Manchester) City dans le football. Nous aurions pu créer une ligue de basket-ball à Dubaï et recruter les meilleurs joueurs comme l’Arabie Saoudite en football, mais nous ne l’avons pas fait non plus. Dubaï est une marque commerciale comme Adidas ou Nike, qui récupère toujours son argent, elle ne dépense pas pour dépenser. Nous disposons d’une arèna impressionnante et d’un territoire de qualité, ce qui facilite la vente de droits à l’image, de télévision et de bons sponsorings. Je nie catégoriquement tout ce qui a été dit sur le blanchiment d’argent, le pétrole, les droits de l’homme… tout cela n’a aucun sens, c’est un mensonge et tout simplement un manque de culture et de connaissances. C’est comme dire que l’Espagne et la France ou la Lituanie et la Russie sont égales. »
Pour Dejan Kamenjasevic, l’objectif est clair :
« Rivaliser et poser les bases de la franchise, tout le reste nous viendra plus tard. Il s’agit d’un projet sur dix ans, comme tout ce que fait Dubaï. C’est un autre mensonge de dire que nous ne sommes venus jouer que pour un an. Nous mettons tout en œuvre pour ensuite grandir de manière naturelle, équilibrée et solide. Nous avons signé pour trois saisons avec l’ABA League et j’espère qu’il y en aura encore beaucoup d’autres. Mais nous avons besoin de plus de matches et cela implique d’organiser une ligue régionale parallèle. Nous avons six pays à moins de deux heures d’ici, ce qui signifie que nous pouvons faire quelque chose d’important (…) Nous négocions avec l’Euroleague depuis plus de trois ans. Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie en réunions pour expliquer efficacement notre projet afin que vous le compreniez. Ce n’est pas notre problème, c’est l’Euroleague et sa situation. Je pense qu’ils se trouvent maintenant dans une situation où ils ne peuvent accepter personne tant qu’ils n’ont pas réparé leur maison à l’intérieur. S’ils la réparent, on ne sait pas si nous serons toujours disponibles. »