Euroleague – Playoffs (1er journée): L'Olympiacos démarre sur de bonnes bases
Olympiacos – Real Madrid : 88-79
Quoi de mieux qu’une victoire pour débuter les playoffs. Si les grecs ont alterné excellence et trous d’air, l’essentiel est assuré dans ce match qu’on annonçait comme piège. La première marche est franchie pour l’Olympiacos, reste à confirmer…
Dans le sillage d’un Vujcic sur sa lancée du Top 16 (19pts, 5rbds, 4pds), l’Olympiacos a démarré la rencontre tambour battant, terminant le 1er quart temps avec une marge confortable, 28-18. Pas encore rassasiés, les grecs vont continuer à pousser et prendre jusqu’à 17 points d’avance dans le 2ème quart. Alors que le Real était au bord du gouffre, il ne restait plus aux athéniens qu’à porter l’estocade et pourtant, c’est à ce moment là qu’est venu le trou noir. Madrid, revenu d’entre les morts infligea un terrible 22-0 entre la fin du 2ème quart et le début du 3ème, reprenant du même coup la tête du match. Parvenu tant bien que mal à combler l’écart en fin de quart-temps (63-64), les grecs misaient sur les 10 dernières minutes pour faire la différence. C’est alors que Vasilopoulos a sorti le grand jeu : un contre et deux 3pts pour creuser l’écart en faveur de son équipe et sceller définitivement le match.
Globalement, outre le collectif bien rodé (25pds), c’est la réussite au tir qui a permis à l’Olympiacos de faire la différence (58% dont 10/19 à 3pts). Dans un match taillé pour les grands joueurs, c’est naturellement Papaloukas qui a brillé. Après avoir été scoreur en 1ère mi-temps, le meneur grec s’est mué en son habituel rôle de passeur pour finalement livrer un double-double de grande classe (13pts, 13pds). A ses côtés, Lynn Greer a surpris. L’américain, en déroute durant le Top 16, a fait taire tous ses détracteurs en retrouvant son adresse au bon moment (19pts). Côté Madrilène, Felipe Reyes sort avec les honneurs (14pts, 7rbds) et peut se targuer d’avoir muselé Bourousis (3 d’éval). Louis Bullock s’est lui aussi démené (15pts) mais n’a pas eu le coup de pouce décisif en fin de match.
Regal FC Barcelona – Tau Vitoria : 75-84
Dans le duel tant attendu entre les deux écuries ibériques, c’est le Tau Vitoria qui est venu s’imposer du côté du Palau Blaugrana. Bonne pioche pour les basques qui récupèrent l’avantage du terrain et enfoncent un peu plus le clou dans la confrontation psychologique qui les lie aux catalans.
Après avoir pris une avance relativement confortable au bout de 6 minutes (6-14), le Tau Vitoria n’a plus lâché les commandes du match. En retard de 11 points à la mi-temps (34-45), les barcelonais ont su stabiliser l’écart mais n’ont pas trouvé l’énergie nécessaire pour revenir au score. Assurément, les 4 prolongations jouées il y a 3 jours face à Manresa ont pesé dans les jambes des rouges et bleus. L’union collective, habituelle marque de fabrique des blaugranas a semblé bien terne face à des basques qui faisaient mieux tourner le ballon (7pds contre 17). Le Barça a eu d’ailleurs trop tendance à s’en remettre aux shoots longues distances pour compenser cette faiblesse collective, malheureusement la réussite n’était pas de mise (18%).
Homme de l’ombre attitré de Vitoria, Pablo Prigioni a cette fois sorti le grand jeu avec notamment une belle réussite à 3pts (17pts à 5/7 à 3pts, 5rbds, 8pds). En dehors du meneur, Splitter et Teletovic sont restés dans leur boite alors que Rakocevic faisait son match (15pts, 3rbds), délectant les spectateurs de quelques shoots magistraux. Chez les barcelonais, le double-double de Ilyasova (14pts, 13rbds) et la hargne de Vazquez (12pts, 7rbds) n’ont pas été de trop pour suppléer un Andersen totalement invisible (2pts…). Pour Juan Carlos Navarro, les stats sont là (17pts) mais on attend plus d’un joueur de sa trempe, lui et son équipe jouent déjà gros ce jeudi soir pour le compte de la 2ème journée des Playoffs.
Panathinaikos – Montepaschi Sienne : 90-85
Voilà le spectacle que l’on attend d’une rencontre de quart de final d’Euroleague. De belles actions, du suspens, une belle ambiance, tous les ingrédients en somme pour une grande rencontre Européenne.
Après un départ mieux négocié par les joueurs du Pana (23-18 au bout de 10min), les Toscans se sont remobilisés pour revenir au score au retour des vestiaires (46-46 à la 24ème minute). Deuxième coup de collier grec pour s’envoler en fin de 3ème (62-53) et deuxième retour de Sienne, qui à 4min de la fin du match est revenu à 2 petit points. Finalement, poussés par leurs 18 000 fans, les locaux ont immédiatement repris les choses en main infligeant un 12-3 salvateur pour finir sur une victoire.
En l’absence de Diamantidis, véritable chien de garde sur les extérieurs, Terrell McIntyre et Romain Sato ont fait exploser les compteurs. Le premier nommé affiche une ligne de stats pour le moins complète (27pts, 6rbds, 6pds, 3int, 36 d’éval) et que dire de celle du second (29pts, 9rbds, 40 d’éval). Face à ces deux performances titanesques, le Pana a répondu avec son collectif étoffé. Pekovic a joué dur mais précis dans la raquette (21pts à 8/10, 4rbds), Spanoulis a bien distribué malgré ses 4 pertes de balles (14pts, 6pds) et Fotsis à fait le nécessaire tant offensivement que défensivement lâchant notamment deux banderilles à 3pts décisives en fin de match (11pts, 7rbds, 3int). Sans Lavrinovic, Sienne a eu le mérite de remporter la bataille du rebond (39 à 32) mais la réussite était du côté grec (55%).
Devant les arguments affichés par les deux équipes, la série entre le Pana et Sienne promet d’être serrée. Vivement Jeudi.
CSKA Moscou – Partizan Belgrade : 56-47
Dans ce match des tranchées où chaque équipe avait comme mot d’ordre la défense, les supporters n’ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent et la victoire finale du CSKA Moscou ne laissera pas un sentiment impérissable.
Dès le 1er quart temps du match le ton fut donné : 13-3, que dire de plus…Des shoots tous plus contestés les uns que les autres, une réussite frôlant l’irraisonnable et une ambiance des plus morose, voilà tout l’opposé du match entre le Pana et Sienne. Avec un 2/22 à 3points, les joueurs du CSKA se sont mis des bâtons dans les roues. Surprenant quand on sait que cette équipe est la plus adroite longue distance du plateau des playoffs. Néanmoins, cette défaillance n’a eu que peu de conséquence du fait du manque de réussite générale du Partizan (37%) et de leur nombre trop important de pertes de balle (16).
Toutefois, tout n’a pas été noir dans ce match et les spectateurs Russes ont pu entrevoir quelques étincelles. Par l’intermédiaire de Erazem Lorbek tout d’abord, très présent offensivement en début de match (16pts, 4rbds), et par Victor Khryapa ensuite, qui à fait l’étalage de sa polyvalence (8pts, 10rbds, 4pds, 2ctr). Côté Serbe, les très attendus Tepic et Velickovic n’ont pas été au mieux de leur forme et c’est donc Tripkovic (12pts) et dans une moindre mesure Rakic (5pts, 5rbds) qui ont tenté de mettre à mal l’armada Russe, sans réussite.
Décidément, certaines grosses écuries du gratin européen n ont rien, mais alors rien du tout, à envier aux plus faibles des équipes de NBA.