Euroleague – Playoffs (3ème journée): Le CSKA taille patron
Partizan Belgrade – CSKA Moscou : 56-67
Et 1, et 2, et 3-0. Après un 3ème match mené de main de maitre et un sweep en poche, le CSKA Moscou se qualifie pour le final four à Berlin. Malgré l’avantage du terrain, le Partizan n’a pu que constater les dégâts d’une équipe qui s’affirme définitivement comme la valeur sûre de l’Euroleague.
Comme elle en a l’habitude depuis le début de la compétition, l’équipe du CSKA cuit ses adversaires à petit feu. Ainsi, c’est au fil des quart-temps que la différence s’est faite. Avec toujours en point d’orgue une défense à toute épreuve, les hommes de Messina ont remporté successivement de 1, 4 puis 9 points les 3 premiers quart-temps culminant ainsi à +14 après 30min. Le match dans la poche, les joueurs ont relâché l’étreinte pour laisser revenir le Partizan de quelques points en fin de rencontre. Comme lors des deux matchs précédents, Belgrade a connu les pires difficultés pour faire preuve d’efficacité à 2pts (37%). Mis à mal dans la raquette adverse, comme dans la leur, les joueurs serbes ont accumulé les fautes (34) que les russes ne se sont pas privés de transformer en points quand elles donnèrent lieu à des lancers francs (27-33).
Sur le plan personnel, l’ailier moscovite, Ramunas Siskauskas (20pts, 5rbds, 3pds) atteint pour la 1ère fois depuis le début de cette saison d’Euroleague les 30 d’évaluation et s’est révélé être un véritable métronome au LF (10/10). La pair Smodis (18pts, 7rbds, 30 d’éval)-Lorbek (10pts, 6rbds, 4pds) a elle fait des dégâts sous les panneaux. Côté Serbe, Velickovic est enfin parvenu à surnager après deux matchs en dedans (26pts, 4rbds, 4pds). En revanche, Tepic (8pts, 6 d’éval) et Tripkovic (-10 ‘éval) seront resté hors du coup jusqu’au bout.
Real Madrid – Olympiacos : 71-63
Sursaut d’orgueil du côté de Madrid. Après deux défaites initiales, le Real vient à bout de l’Olympiacos et se relance dans la course au final four. Excès de confiance des grecs où transcendance des madrilènes ‘ Surement un peu des deux.
Si le Real ne démérite pas sa victoire, son adversaire lui a grandement facilité la tâche, du moins en 1ère mi-temps. Sur ces 20 premières minutes, c’est tout simplement un 37-20 qu’on subit les grecs, un véritable non-match en soit, indigne d’une équipe de ce standing. Entre un Lynn Greer retombé dans ses travers (3/11 au tir) et un Papaloukas en difficulté à la mène (5pts, 6pds mais 6 pertes de balles), l’Olympiacos avait la tête basse au sortir du 1er acte. Heureusement qu’un homme est resté dans la lumière, Ioannis Bourousis (17pts, 10rbds). Après avoir sauvé ce qui pouvait l’être en 1ère mi-temps c’est lui qui fut l’élément déclencheur du retour athénien dans la seconde partie du match (57-51 à la 33ème min). Malgré la pression, les espagnols auront finalement tenu le choc pour s’imposer de 8pts, le devoir est accompli.
La blessure d’avant match de Vujcic ne lui ayant permis de jouer que 7 minutes anecdotiques, la raquette grec en a pris un coup. Bourousis a, comme nous l’avons dit, été irréprochable mais autour de lui un vide s’est fait sentir. Avec un Felipe Reyes des grands jours (19pts, 9rbds, 4pds, 5int), il ne fallait pas moins de deux grands joueurs côté grec pour contrer la menace. Le pivot espagnol s’est bien démené aux 4 coins du terrain et malgré une adresse famélique pour son poste (5/16) il a su obtenir les fautes et rentrer les lancers francs qui vont avec (9/11) : voilà l’homme du match. A ses côtés on retrouve Louis Bullock, qui assure lui aussi depuis 3 matchs déjà (22pts, 3pds). En dépit d’autres performances individuelles et malgré une adresse longue distance médiocre (10%), le Real aura su sauver sa tête dans la série avec volonté et défense.
Tau Vitoria – Regal FC Barcelona : 69-62
En l’absence de Juan Carlos Navarro, véritable pierre angulaire de l’équipe, Barcelone n’a pas pu tenir tête au Tau Vitoria. Malgré ce match bien terne, l’essentiel est assuré pour les basques. Ils auront l’occasion de conclure la série jeudi dans leur salle.
Bien entré dans la rencontre (16-11 après 10 minutes), le Tau Vitoria a su pérenniser son avance par la suite pour rentrer au vestiaire sur des bases confortables (29-20). Suite à cette 1ère mi-temps où les velléités offensives ont très largement été annihilées par une défense bien en place, le Barça s’est résolu à porter la charge en attaque, ce à quoi les basques ont parfaitement répondu. Ne trouvant pas la brèche, les catalans ne récupèreront finalement que 2 petits points durant la seconde mi-temps. Si Lakovic enchaine avec un second match de bonne facture (20pts, 3pds, 3int), le niveau du reste de l’équipe est poussif. Basile a toujours du mal à régler la mire (2/7 ce mardi), quant à Andersen, il semble bien décidé à ne pas se montrer durant cette série (9pts, 4 d’éval). En dehors de ces deux cas, le gros du problème est venu de la raquette blaugrana. Irréprochable durant les 2 rencontres précédentes, Vazquez et Ilyasova ont cette fois complètement déjoué. Le premier nommé termine sur un 6pts, 6rbds relativement dérisoire tandis que la note du second est encore plus salée avec 0pts et -10 d’éval. Difficile dans ces conditions d’espérer la victoire. Pour Vitoria le problème est venu d’ailleurs en l’occurrence de la ligne arrière et notamment de Rakocevic. En dépit de 15pts, le serbe a accumulé shoots ratés (5/13) et pertes de balles (7). Heureusement pour l’équipe, quand un pilier passe à côté c’est l’autre qui se réveille. Ainsi, Tiago Splitter, invisible auparavant, a sorti les munitions (13pts, 5rbds). En fidèle lieutenant, Mickeal (11pts, 9rbds) et Prigioni (7pts, 4rbds, 6pds, 3int) ont fini le travail.
Montepaschi Sienne – Panathinaikos : 53-72
Revanchard après le rocambolesque scénario et la défaite de la semaine dernière, le Panathinaikos est allé chercher la victoire en Italie où les locaux étaient jusqu’ alors invaincus. Avec la manière en prime, les grecs ont tenu à montrer que le dernier match était un accident. Reste maintenant à conclure ce jeudi pour les hommes d’Obradovic. Sienne résistera-t-il à l’orage ‘ Après un premier quart-temps de rodage (16-15), le Pana a resserré sa défense et commencé à développer son jeu d’attaque et sa circulation de balle exemplaire. Résultat ‘ Un 45-21 cumulé sur le 2ème et 3ème quart-temps, en somme une véritable démonstration. Comptant jusqu’à 28pts d’avance à la 33ème minutes, les athéniens vont ensuite connaitre leur habituel petit coup de mou. Rien de bien grave puisqu’en dépit de leurs efforts, les toscans ne grappilleront que quelques points.
McIntyre, moins en vu que durant les matchs précédents, affiche tout de même la meilleur ligne de stat de son équipe (13pts, 3rbds, 3pds). Domercant (12pts) et Kaukenas (10pts, 3rbds) ont limité les dégâts aux côtés du meneur mais sont loin d’avoir été transcendant. De leur côté, Lavrinovic et Sato ne sont jamais rentrés dans le match. Dernier symbole de cet échec Italien, le 27% à 2pts qui traduit inévitablement une faiblesse dans la raquette. Côté Panathinaikos, tout est au beau fixe. La ligne arrière a montré de l’engagement des deux côtés du terrain avec en tête de file Spanoulis (13pts, 6rbds, 4pds) et Drew Nicholas (13pts, 3rbds). Enfin, sous les panneaux c’est Tsartsaris qui a mis tout le monde d’accord (8pts, 10rbds).