Euroleague : Présentation des Playoffs

Olympiacos – Real Madrid

Après un 1er tour de rodage, les deux équipes sont montées en puissance durant le Top 16. D’un côté, nous avons l’Olympiacos, sevré de titre depuis sa coupe de Grèce gagnée en 2002, qui arrive ultra motivé avec son roster mêlant star Européenne en soif de victoire et ex joueur NBA en quête de reconnaissance. En face, le Real affiche des noms moins ronflants mais la motivation est la même. Les hommes Joan Plaza ont d’ailleurs une dette envers leurs supporters après l’élimination l’année derrière de « leur » Euroleague à domicile.

Coté Olympiacos :
La vedette : Theodoros Papaloukas

La monté en puissance de Papaloukas depuis le début de la compétition. Après une période d’adaptation, le Grec a pris définitivement en main l’organisation de l’équipe et est le meilleur passeur de l’Euroleague (5pds de moyenne)

La paire d’intérieur Bourousis-Vujcic. Ce dernier notamment, que certains avaient déjà mis en préretraite au 1er tour, a retrouvé la pleine possession de ses moyens durant le top 16 où il culmine à 17,3pts, 4,7rbds et 3,5pds de moyenne.

Le niveau de Lynn Greer. Alors qu’il portait l’équipe à bout de bras la saison passée, l’américain semble s’effacer au fil des matchs. On ne l’a d’ailleurs pas beaucoup vu durant le Top 16 et Jannero Pargo est en passe de prendre sa place dans le 5 de départ.

L’Olympiacos est un vieux diesel et le 1er quart temps de leur rencontre est souvent poussif. Sur 10 matchs au 1er tour, les Athéniens ont perdu 7 fois le premier quart temps. Attention donc à ne pas se laisser surprendre dès l’entame par les madrilènes.

Coté Madrid :
La vedette : Felipe Reyes

En dehors de Felipe Reyes, véritable idole de toute la capitale, le Real possède un joueur qui pourrait être décisif dans les rencontres étriqués. En effet, avec ses 97,50% aux lancers francs, Louis Bullock est un véritable crack en la matière et pourrait faire la différence dans les derniers instants.

A 21 ans seulement, Sergio Llull fait déjà preuve d’une grande maturité. A la mène ou en tant qu’arrière, la jeune star madrilène est capable de coups d’éclats à ses heures comme face au Barça où il a lâché 18pts à 7/9, 3pds et 3int.

L’irrégularité du premier tour semblait disparue en début de top 16 avant qu’elle ne ressurgisse en fin de parcours. Le Real va donc devoir rectifier le tir contre l’Olympiacos. Sans l’avantage du terrain et en 3 matchs gagnants, les madrilènes n’ont pas énormément de marge de manœuvre.

Sur le papier, il ne fait aucun doute que le niveau de l’équipe Espagnol semble moins élevé, tant au niveau qualité, que quantité par rapport à son homologue Grec. Quand l’Olympiacos peut mettre des Pargo et autre Halperin en sorti de banc, Madrid ne propose que le jeune Llull comme alternative crédible derrière Bullock et Raul Lopez.

Parmi les équipes qualifiées, le Real présente le pire bilan défensif du top 16 (81,2pts encaissés de moyenne) après un 1er tour pourtant correcte à ce niveau (70,7pts). « L’attaque fait lever les foules, tandis que la défense fait gagner les titres ». La célèbre phrase de Jordan a déjà été prouvée mainte fois, les madrilènes feraient bien d’en prendre de la graine.

Avantage Olympiacos


Regal FC Barcelona – Tau Vitoria

Dans cette rencontre 100% espagnol, c’est la rivalité du pays qui ressurgit. Le leader du championnat contre son dauphin, la catalogne contre le pays Basque. Le Barça a très mal digéré les deux défaites infligées en coupe et en championnat par Vitoria. L’occasion est trop belle pour prendre une revanche, aux Blaugranas d’en profiter.

Coté Barcelone :
La vedette : Juan Carlos Navarro

Avec Ilyasova, Navarro ou Andersen, le Barça dispose d’une belle armada offensive. En museler un avec une défense particulière, c’est prendre le risque que les deux autres explosent, voilà toute la force du collectif blaugrana.

Surement le banc le plus complet du plateau de l’Euroleague : Barton, Grimau, Lakovic, Basile, Santiago, rien que ça…

Barcelone est l’équipe qualifiée qui compte le moins de défaite, 2 seulement, soit deux fois moins que tous ses adversaires en quart. En outre, le Barça est l’une des deux seules équipes (avec Sienne) à avoir gagné tous ses matchs à domicile. Voilà une donné à prendre en compte alors que le Barça affronte Vitoria avec l’avantage du terrain.

Les 7 dernières rencontres entre les deux clubs se sont soldées par 7 défaites pour Barcelone. Vitoria est décidément la bête noire du club catalan.

Difficile de trouver des défauts à cette équipe du Barça. Aller, pour être tatillon nous dirons que le poste de meneur titulaire reste assez friable avec un Victor Sada encore bien tendre.

Coté Vitoria :
La vedette : Igor Rakocevic

Avoir dans ses rangs le meilleur marqueur de l’Euroleague (18,44pts de moyenne) en la personne de Rakocevic est un gage de sécurité pour Vitoria. Doté d’une adresse qui lui fait rarement défaut, le serbe peut à lui tout seul débloquer une situation (en tant qu’arrière Rakocevic shoot à 49%).

Le Tau est de loin la meilleure attaque de l’Euroleague avec 92pts marqués en moyenne par match depuis le début de la compétition. Cette attaque de feu, les basques la doivent aussi à leur réussite hors pair. Avec 53% au shoot depuis le début de la saison, Vitoria est l’équipe la plus adroite de l’Euroleague.

Si les Splitter, Rakocevic et autre Teletovic s’éclatent en attaque, on ne peut pas en dire autant défensivement. Avec la moins bonne défense des 8 équipes qualifiées (80,1 encaissé de moyenne), le Tau Vitoria va devoir faire preuve d’une adresse irréprochable pour compenser cette faiblesse, ou alors apprendre à défendre…

Arriver à contenir Rakocevic c’est réduire fortement les options de Vitoria. Quand les choses tournent mal, les basques ont trop tendance à s’appuyer sur leur gâchette qui ne peut pas tout assumer avec une défense serré. Ce fut d’ailleurs souvent le cas dans le top 16 où il était attendu (de 53% au shoot au 1er tour Rakocevic est tombé à 42% durant le top 16).

Avantage FC Barcelone

Panathinaikos – Montepaschi Sienne

Panthinaikos-Montepaschi Sienne ou les retrouvailles du 1er tour. Un bilan équilibré séparait alors les deux équipes (1 victoire partout et un point-average équilibré). Depuis ce 1er tour en question, de l’eau a coulé sous les ponts…Sienne a convaincu contre Moscou mais a failli face au Cibona alors que dans le même temps le Pana renflouait la confiance en sortant en toute tranquillité de son groupe.

Coté Panathinaikos :
La vedette : Dimitris Diamantidis

En la personne de Diamantidis, le Pana possède dans ses rangs l’un des tout meilleurs défenseurs de l’Euroleague. Une véritable sangsue ce D.D. La force du diamant, c’est aussi d’insuffler cette valeur à ses coéquipiers qui permet au club de présenter la deuxième performance défensive du Top 16 (71,3pts encaissés de moyenne). La vedette fera cependant défaut à son équipe pour les deux premiers matchs suite à une blessure à un quadriceps, faut-il pour autant tout remettre en question ‘

La paire Batiste-Pekovic risque d’en faire frémir plus d’un. Le premier a pour lui l’expérience d’un club qu’il côtoie depuis bientôt 6 ans, tandis que le second fait parler la jeunesse et le talent acquis auprès de la maison mère des talents serbe, le Partizan Belgrade. Les deux compères offrent à eux deux près de 30pts de moyenne par match pour leur équipe.

Avec le facteur X Jasikevicius tout est possible. En moins de temps qu’il faut pour le dire, le lituanien peut renverser une situation, il a ça dans les veines. Mais cette saison, le meneur passe plus de temps à râler et se prendre des fautes techniques que briller sur le parquet.

Si le Top 16 a été une vraie réussite pour les grecs, la poule restait largement à leur porté. En revanche, quand les athéniens ont du affronter les gros calibres au 1er tour, les choses se sont déjà moins bien passées. 3 défaites pour 1 victoire contre les top-teams, le bilan est plutôt mitigé…

Coté Sienne :
La vedette : Terrell McIntyre

Avec McIntyre dans ses rangs, le club Toscan dispose du meilleur meneur de l’Euroleague ou du moins le meilleur meneur scoreur (meilleur marqueur du top 16 avec 20,20pts de moyenne). De surcroit, l’américain sait assumer la pression, pour preuve ses 29pts et 29 d’éval dans le match couperet contre le Cibona alors même que l’autre star de l’équipe, Lavrinovic était absent.

Sienne dispose dans sa manche d’une arme secrète. Etant l’équipe qui tire le plus à 3points de l’Euroleague (395 shoots), les Italiens sont capables dans certains matchs de sortir des séries longues distances impressionnantes comme peu d’équipe peuvent le faire. Pourront-ils réaliser de pareils coups 3 matchs de suite, rien n’est moins sure…

En l’absence de l’omniprésent Lavrinovic, Sienne perd un atout de poids sous les panneaux. Les alternatives à l’intérieur n’étaient déjà pas pléthoriques avec le géant lituanien, alors sans lui, il risque d’y avoir des boulevards dans la raquette. Eze et Stonerook ont toute la pression sur leurs épaules.

Lavrinovic absent et Romain Sato statistiquement en baisse par rapport à la saison passée (3pts et 2rbds de moins en moyenne par match), McIntyre sera surement la star qui aura le plus de responsabilité parmi tous ses congénères, attention à ne pas le griller !

Avantage Panathinaikos


CSKA Moscou – Partizan Belgrade

A l’image du Pana et de Sienne, Moscou et Belgrade se retrouvent en quarts de final après s’être affronté au 1er tour pour un bilan d’une victoire de chaque côté. CSKA-Partizan c’est aussi le contraste saisissent entre une équipe de vieux briscard venu des 4 coins de l’Europe et un groupe de jeunes pousses pratiquement tous issus de leur Serbie natale. Sur le papier, la différence est nette mais la réalité du terrain pourrait en être autrement…

Coté Moscou :
La vedette : Ramunas Siskauskas

Si on s’attarde régulièrement sur les performances des joueurs, il ne faut pas oublier celle des entraineurs. Parmi eux, Ettore Messina est l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur. Avec un entraineur pareil, les supporters Russes peuvent être surs que le jeu du Partizan sera décortiqué sous toutes les coutures et que l’entraineur Italien mettra en place des systèmes sans rien laisser au hasard. Avec Messina, les équipes surprises ça n’existe pas.

Le CSKA est tout simplement LA meilleure défense d’Euroleague. Avec 63,8pts encaissé de moyenne, forcé de constater que l’équipe Russe ne laisse rien passer en contestant presque tous les shoots. Face à cette rigueur défensive il va falloir faire preuve d’ingéniosité pour déstabiliser le bloc Moscovite.

Moscou a à sa disposition un argument qui pourrait s’avérer décisif cette année. De quoi s’agit-il ‘ L’adresse à 3 points tout simplement. Avec 44,2% de moyenne derrière la ligne primée, le CSKA affiche le pourcentage le plus élevé de l’Euroleague.

Alors qu’aujourd’hui les grosses équipes disposent toutes d’un géant de plus de 2m10 dans la raquette, le CSKA compose sans. Parmi les joueurs régulièrement utilisés, Lorbek est le plus grand et culmine « simplement » à 2m08. Ce manque de taille sous les panneaux a déjà joué des tours aux russes puisqu’ils possèdent avec Sienne le moins bon bilan aux rebonds des équipes qualifiés (30rbds de moyenne par match)

En tant que tenant du titre, le CSKA Moscou a inévitablement une pression supplémentaire. Tout autre résultat que la victoire serait considéré comme une déception chez les supporters. Les quarts ne sont qu’une étape pour les coéquipiers de Langdon, attention donc à ne pas tomber dans l’excès de confiance.

Coté Belgrade :
La vedette : Novica Velickovic

Tandis que Milenko Tepic a porté l’équipe Serbe durant le 1er tour, c’est Velickovic qui a pris la relève durant le top 16. Si les deux jeunes stars arrivaient à associer leurs performances durant les quarts, le Partizan pourrait rêver de faire tomber le champion.

Un deux termes désignent bien l’équipe serbe, c’est la fougue et l’abnégation. Si les joueurs de Belgrade n’ont gagné qu’une fois par plus de 10pts depuis le début de la compétition, ils n’ont perdu à contrario, que 2 fois par plus de ce même écart (en excluant le dernier match sans enjeu contre Rome). N’ayant rien à perdre, l’équipe Serbe pourra jouer décontracté et sortir ses tripes sur le terrain.

Quand l’échéance finale arrive c’est souvent l’expérience qui fait la différence. Avec 22ans et demi de moyenne d’âge, l’équipe serbe est la plus jeune du plateau des quarts de final. A l’opposé, les 5 joueurs Moscovites les plus utilisés par Messina présentent une moyenne d’âge de pratiquement 30ans et pas mal de vécu en Euroleague derrière eux. Dans le money time c’est peut être ces petits détails qui pourront peser dans la balance.

L’équipe du Partizan apparait clairement plus faible que son rival russe. Le danger ne peut d’ailleurs venir que de 3 joueurs, Tepic, Velickovic et Lasme, les 3 seuls à posséder plus de 10 d’éval de moyenne. Evidemment en cas de blessures ou méformes d’un ou plusieurs de ces 3 pions essentiels, l’équipe devient vite bancale.

Avantage CSKA Moscou

kobe83

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