Euroleague Top16 (J5)
CSKA Moscou ‘ Olympiacos Piraeus : 96 ‘ 64
C’était largement prévisible : après la sortie de route surprise de la semaine dernière, les Russes se sont passés les nerfs sur Vassilis Spanoulis (12 pts seulement hier, avec 4 balles perdues et aucune passe décisive) et ses petits copains. Du coup voilà les grecs en ballotage peu favorable dans ce groupe E, et à la merci de Galatasaray pour la qualification. De ce match à sens unique, déjà plié à la pause (54-26 !), on retiendra la performance collective du CSKA, plaçant sept de ses joueurs au-delà du 10 d’évaluation, avec en têtes de gondole Milos Teodosic (14 pts dont 4/5 derrière l’arc, 4 passes) Andrey Vorontsevich (15 pts, 3/3 de loin) ou Andrei « MVP » Kirilenko (11 pts, 7 rbds)’ A noter que Vorontsevich, largement passé au travers du dernier match, et globalement décevant cette saison, a plutôt bien remis les pendules à l’heure’ Du côté de comparatif entre les deux équipes, l’écart est abyssal avec 118 à 51 pour le CSKA à l’évaluation ! A noter que leur adresse a été en tout points phénoménale (25/33 à deux points, 13/20 à trois points !!!) et qu’ils ont fait preuve d’une agressivité infiniment plus grande que leurs victimes du soir, les arbitres leur sifflant la bagatelle de 27 fautes, contre 15 en face.
Galatasaray Medical Park ‘ Anadolu Efes Istanbul : 64 ‘ 56
Après leur exploit face au CSKA, et désormais relancés pour la qualification, les locaux n’ont pas laissé passer l’occasion de poser une sérieuse option sur la suite, écartant du coup définitivement Efes. Sur la base d’un premier quart bien maîtrisé (20-13) grâce notamment à l’abattage de Luksa Andric (15 pts, 7 rbds), les joueurs de Galatasaray ont ensuite fait preuve d’une grande solidité, à l’image de Josh Shipp (9 pts, 3 int) et Ender Arslan (8 pts), auteurs de paniers cruciaux pour passer de 48-45 à 55-45 en début de quatrième quart. Jamais Efes n’aura pu revenir au score malgré les efforts de Sasha Vujacic (15 pts, 8 rbds) et Stanko Barac (16 pts). La semaine prochaine, le match Olympiacos-Medical Park va sentir la poudre : une victoire et 1 petit point d’avance au point-average pour Galatasaray’
Gescrap Bizkaia Bilbao ‘ Montepaschi Sienna : 60 ‘ 59
Il fallait ce genre d’exploit, face à une équipe jusque là invaincue, pour que les Basques reviennent vraiment dans la course à la qualification, dans le mini match qui les oppose désormais au Real’ Le héros du match est Raul Lopez (15 pts), auteur des six derniers points de son équipe, et surtout du tir de la gagne au buzzer . Pour les locaux, grosse performance aussi du duo intérieur Marko Banic (16 pts, 8 rbds) / D’Or Fisher (7 pts, 12 rbds). Le secteur du rebond a largement été dominé par Bilbao (44 prises à 33, dont 17 off), ce qui n’est pas rien dans un match marqué par la maladresse des deux équipes’
Fenerbahce Ulker Istanbul ‘ Unics Kazan : 94 ‘ 87 (OT)
Saoulés de coups, perdus sous les rafales de Lynn Greer au troisième quart (55-68, 30ème), les Turcs sont magnifiquement revenus, pour arracher la prolongation par Roko Ukic (18 pts) à 79-79, et finalement dynamiter en overtime une équipe de Kazan orpheline d’Henry Domercant (13 pts), sorti pour cinq fautes. Comme souvent en Euroleague, les rebonds (41 à 33 en faveur d’Ulker) et les balles perdues (11 pour Ulker, 18 pour Kazan) ont pesé lourd dans le résultat final. Pour les vainqueurs, outre Ukic, Mirsad Turkcan (6 pts, 13 rbds, 4 pds), Emir Preldzic (13 pts, 4 pds, 9 fpr) et Bojan Bogdanovic (20 pts, 5 rbds) ont eu un rôle majeur. En face, comment ne pas souligner l’ahurissante partie de Lynn Greer, qui termine à 33 pts (4/5 de loin, 13/14 aux lancers), 6 rbds, 6 passes, 11 fautes provoquées, pour une évaluation de 43 (record de la saison en Euroleague) !
Maccabi Electra Tel Aviv ‘ Zalgiris Kaunas : 70 – 66
Le boss est toujours là ! A bientôt 35 ans, et avec un rendement anecdotique depuis le début de la compétition, Theodoros Papaloukas semblait cramé aux yeux de nombreux observateurs (à mes yeux en tout cas !)’ Mais ce soir, le vieux lion a profité des minutes qui lui étaient données pour montrer à nouveau les crocs, comme à ses plus belles heures ! S’il a laissé le soin à Keith Langford de tuer le match à la fin (17 pts, à 75%, et 3 steals pour l’arrière US), Papaloukas est le joueur qui a permis au Maccabi de revenir dans le match, après un premier quart catastrophique, perdu 11-25′ Lors des 22 minutes passées sur le parquet par le meneur Grec, son impact sur le score est de +15, ce qui fait de lui le joueur le plus « efficient » de la partie’ Il termine avec 7 pts, 3 rbds et 7 passes décisives. Du côté des vainqueurs, l’activité de Richard Hendrix (11 pts, 9 rbds, 2 contres) et Devin Smith (6 pts, 6 rbds, 2 ctrs mais surtout des actions défensives cruciales sur la fin) ont fait basculer le money time en faveur du Club Nation. Pour Kaunas, malgré un match courageux, c’est une cinquième défaite en autant de journées de Top16′ Sonny Weems (20 pts) a fait ce qu’il a pu.
Real Madrid ‘ Unicaja Malaga : 86 – 65
Ce match valait cher pour le Real, face à un adversaire déjà largué au classement. Les Madrilènes sont sous la menace pressante des Basques de Bilbao – qui les dominent au point-average – dans ce groupe F, et devaient absolument l’emporter ce soir. C’est chose faite, malgré de sérieuses alertes en première période, le Real ne revenant à hauteur de son adversaire qu’à la 20ème minute (41-41), grâce à l’adresse longue distance de Nikola Mirotic (18 pts, 4/9 à trois points, 10 rbds). En seconde période, le four de balles perdues (18 turnovers) et de lancers ratés (10/17 dans l’exercice) de Malaga les a empêchés de rester vraiment compétitifs face à l’armada galicienne, emmenée par le maniaque du shoot Jaycee Carroll (13 pts) et un Sergio Llull des grands soirs (15pts). En face, le prometteur intérieur Brésilien Augusto Lima (20 ans) a profité de l’absence d’enjeu pour se mettre en valeur (12 pts, 7 rbds, 2 contres). Malgré ce succès, les Real est désormais condamné à battre Sienne pour la journée 6, tout en espérant un exploit de malaga contre Bilbao’ Ils peuvent sans doute mettre un cierge.
Bennet Cantu ‘ FC Barcelona Regal : 62 – 63
Dominés au point’average particulier par le Maccabi, les joueurs Italiens avaient à c’ur de faire l’exploit dans leur antre, face à des Catalans déjà qualifiés, et donc peut-être un peu plus jouables que d’habitude. Le match a été extrêmement serré, et alors qu’ils avaient le match en main (58-52 et 5 minutes à jouer), les locaux ont fini par lâcher prise, laissant revenir Barcelone sur les coups de boutoir de Boniface N’Dong (13 pts, 5 rbds) et les lancers francs de Juanca Navarro (12 pts, 4 pds, 7/8 sur la ligne)’ Gianluca Basile, par ailleurs plutôt bon (7 pts, 5 pds) loupait finalement le tir de la gagne au buzzer, lui qui en tant réussi dans sa carrière. C’est dur pour Cantu, qui voit se fermer les portes des quarts de finale, du fait de la victoire du Maccabi dans le même temps. De quoi cogiter quelques temps sur ce 5/11 aux lancers francs, qui coûte sans doute cher à l’arrivée’
Panathinaikos ‘ EA7 Milano : 58 ‘ 67
C’est une sacrée surprise, dans la mesure où le Pana pouvait tranquillement verrouiller la première place du groupe en s’imposant ce soir ; c’est étonnant aussi quand on voit leur domination globale aux rebonds (43 à 33 pour les Grecs), mais jamais ils n’ont vraiment été en mesure d’inquiéter des Milanais qui se reprennent bien – mais trop tard – après leurs trois défaites inaugurales ! Le Pana sera quoi qu’il arrive qualifié, grâce à la défaite de Kazan dans le même temps. On n’est pas passés si loin finalement d’une égalité à quatre (3v-3d) la semaine prochaine, il eut fallu alors sortir les calculettes pour déterminer les qualifiés’ Du match de ce soir, on retiendra l’impact du quatuor composé d’Omar Cook (8 pts, 12 pds), Antonis Fotsis (12 pts, 9 rbds), Ioannis Bourousis (12 pts, 8 rbds) et Nicolo Melli (13 pts, 4 rbds) pour Milan. Du côté du Pana, seuls Mike Batiste (11 pts, 7 rbds), Kostas Kaimakoglou (6 pts, 12 rbds) et Dimitris Diamantidis (12 pts, 4 rbds, 4 int, 3 pds) ont surnagé.