Euroleague ' Tour préliminaire : Une défaite qui vaut de l'or !
2ème Tour – Match 1
Entente Orléanaise – Benetton Trévise : 80-82
Il y a encore 5 ans de cela, l’entente Orléanais végétait au fond du classement de Pro B. De l’eau a coulé sous les ponts depuis ces années d’anonymat et l’EO45 est aujourd’hui une des solides équipes du basket français. Symbole de cette grandeur nouvelle, la qualification pour l’Euroleague 2009-2010 au dépend du Benetton Trévise, ancienne place forte du basket Italien (finaliste de l’Euroleague en 2003 quand Orléans était encore avant dernier de Pro B). Si les joueurs de Philipe Hervé terminent leur parcours préliminaire sur une défaite, celle-ci restera gravée dans les mémoires, une nouvelle ère s’ouvre désormais pour l’Entente Orléanaise Loiret.
Poussés par un zénith acquis à leur cause, les joueurs orléanais sont tout de suite rentrés dans leur match, prenant rapidement le dessus sur des Italiens encore endoloris par leur désillusion du match aller. 13-3 après quelques minutes, Banks (14pts, 4pds) et Nichols (15pts, 3rbds) sur un bon rythme, tout était au beau fixe pour Orléans, d’autant plus que Davor Kus devait délaisser ses coéquipiers sur une blessure. En proie à de gros problèmes de faute, Trévise ne put que limiter la casse jusqu’à la mi-temps (38-33). Mais les transalpins ne sont pas au tour préliminaire par hasard. Remis en place dans les vestiaires, les hommes de Vitucci sont revenus sur le parquet avec de meilleurs intentions, notamment un certains Gary Neil. L’américain, discret en 1ère période, a littéralement pris feu, scorant pas moins de 16 points dans le 3ème quart-temps pour permettre à son équipe de reprendre l’avantage (29pts, 4rbds, 4pds au final). L’équipe Italienne forma alors une véritable muraille en défense d’où les nombreuses mises en échec des offensives françaises. Seul l’altruiste Laurent Sciarra (3pts, 7pds) parvint à limiter la casse, maintenant l’écart à -8 à l’orée du 4ème quart-temps (51-59).
Restait alors 10 minutes pour assouvir les espoirs de toute une ville. Mais alors que Nichols avait bien lancé les siens sur un 3pts, Neil repris le match à son compte, lâchant une nouvelle fois ses coups derrière la ligne primée bien accompagné par un Sandro Nicevic affuté (16pts, 7rbds). A 60-73 à la 35ème minute et alors que l’entente avait la tête sous l’eau, Adrien Moerman est sorti de l’ombre en décrochant 3 splendides tirs longue distance pour renverser la vapeur (15pts, tous dans le dernier quart, 4rbds). A seulement 21 ans, l’ancien joueur de Nanterre a su prendre ses responsabilités au bon moment avant que Cédric Banks ne vienne terminer le travail. Villeurbanne ne sera donc pas le seul club français en Euroleague, il y aura aussi Orléans !