« Je suis inquiet », V.Collet.

Quel est votre bilan du tournoi de Villeurbanne ‘
Vincent Collet :
Malgré les deux défaites, serrée contre l’Australie, sévère contre le Brésil, on a pu constater une amélioration dans notre jeu. Sur certaines séquences, nous avons montré une réelle compétitivité. On a souvent souffert défensivement. Cela a confirmé que nous n’avions aucune marge sur aucune équipe. Ce qui veut dire qu’il faut jouer sans cesse à fond. Nous avons subi la pression défensive adverse ce qui a rendu fragiles nos démarquages. La balle était arrêtée ce qui nous a posé des difficultés et a entraîné des pertes de balles.

Dans quel état d’esprit êtes vous avant de partir pour la Turquie ‘

VC :Je suis dans le même état d’esprit que le 25 juillet (Début de la préparation). Je ne suis pas surpris. On a vu que nous arrivions à élever notre niveau de jeu, notamment notre deux mi-temps contre l’Australie et notre première contre le Brésil. Notre dernière mi-temps doit nous servir de leçon. J’ai toujours pensé et dit qu’il fallait jouer à fond pour espérer quelque chose dans cette compétition. L’Espagne est un favori. C’est le match d’ouverture. Il faut s’en servir, jouer libérer.

2 victoires en 7 matches, la confiance est-elle présente malgré tout côté joueur ‘

VC :Oui. Nous n’avons pas de problème de ce côté-là. Tout le monde est conscient des difficultés qui nous attendaient. Il faudra beaucoup d’énergie. Tout n’est pas éclaircie et on sait que l’on ne va pas se transformer en trois jours. Il faudra capitaliser nos expériences. Notre faiblesse principale est la perte de balle, c’est rédhibitoire. Si on peut en gommer 6-7 par match, cela pourrait suffire à être compétitif.

Le manque de taille peut il être handicapant dans ce type de compétition ‘
VC :On constate une amélioration au rebond tout de même. Mais on n’a pas de fixateur intérieur. Nos intérieurs sont mobiles comme Mahinmi qui courre très vite malgré ses 2.06m, Ali déborde tout le monde. Il faut utiliser nos forces. On a réussi à marquer près du cercle lorsque l’on a joué en mouvement. On manque de fixation, mais on est en progrès. On joue petit niveau taille depuis longtemps en équipe de France, et même lorsque l’on avait Ronny (Turiaf), ce n’était pas plus grand.

Comment expliquez vous ses trous en match ‘
VC :Pendant quarante minutes, on a vu que cela n’était pas encore ça. On a vu nos sauts d’humeur comme celui dans le troisième quart temps contre le Bresil. C’est un manque d’agressivité. On peut avoir des craintes. Je suis inquiet. Une équipe jeune comme la notre a montré ses limites au niveau maturité. Mais l’état d’esprit et l’agressivité sont toujours différents en compétition.

Vous n’avez pas changé votre cinq de départ, la hiérarchie de votre est-elle en place ‘
VC :La hiérarchie est instituée. Au poste intérieur, on voit l’émergence d’Ali (Traoré). De Colo prend ses marques doucement. Il est au milieu du gué. Il fait beaucoup d’effort pour l’équipe et ça le gène dans son agressivité offensive et sur son scoring. On va essayer de l’aider d’autant plus qu’il a souvent des ailiers comme Nicolas (Batum) ou Boris (Diaw) à ses côtés qui sont plus créateurs que finisseurs. On a des ajustement à faire pour optimiser cette l’équipe. Boris se sent trop obliger de faire bien jouer l’équipe. J’aimerai qu’il s’oblige aussi à jouer pour lui.

Il va manquer beaucoup de « stars », pensez vous que le niveau du championnat du monde soit plus bas ‘
VC :C’est vrai qu’il y beaucoup de joueurs d’absents et que la NBA, entité privée, en est une raison. Ce sont des critères économiques. La FIBA ne peut que chercher des arrangements de courtoisies. Même s’il y a moins de star cette année, il y en a quand même. C’est un sport collectif et même s’il manque des joueurs majeurs, cela ne veut pas forcément dire que le niveau de jeu sera moins élevé. Je ne le pense pas.

Quel est l’objectif des Bleus dans cette compétition ‘
VC :
Bien évidement, il faut sortir de la Poule pour se qualifier pour les huitièmes de finale. En face, dans le groupe avec lequel on croise, il y a la Grèce et la Turquie. Donc, l’objectif est de terminer au minimum deuxième de notre poule pour avoir un maximum de chance d’éviter de jouer une de ses deux équipes. Dans l’absolu, être en quart serait une belle performance.

kobe83

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