L'argent, c'est quand même bien
Le début de match est vraiment à la hauteur de l’évènement. Grosse défense de parte et d’autre. Les Bleus sont légèrement dominés dans la peinture, mais suivent tant bien que mal grâce à une très bonne adresse à trois points (25-20, 10e). Calderon (17pts, 4rbs, 2pds) commence à faire le premier écart (29-20, 23e). Batum est là pour répondre (10pts, 4rbs) mais Ibaka (4pts et 5co en 8 minutes) interdit l’accès au panier. Et tout le monde rentre aux vestiaires à 50-41 pour l’Espagne. On se dit que rien n’est fait.
Mais comme souvent et d’ailleurs comme dans le match de poule, les Epagnols passent la seconde dans le troisième quart temps. Les Gasols (28pts, 16rbs, 6pds à eux deux) pèsent sur le match et dominent les Noah (11pts, 8rbs), Piètrus (4pts, 4rbs) tout deux sortis pour 5 fautes avant la fin du match (69-56, 38e). Un sentiment d’impuissant s’empare des Bleus même Parker est le seul à surnager (26pts mais à 9/20 aux tirs). Pendant ce temps, Navarro est stratosphérique (27pts à 6/14 aux tirs, 1rb, 5pds). Il sort sous les ovations du public à une minute de la fin (96-80). Reyes, Calver, San Emeterio sont sur le terrain face à Albicy, Tchicambou et Kahudi.
L’Espagne mérite largement son titre de champion d’Europe. Trop forte, trop expérimentée, capable de hausser son niveau de jeu sans forcer et avec un collectif de rêve, la « ÑBA » enregistre le doublé 2009 et 2011. 3ème à l’Euro 2001, 5ème au Mondial 2002, second à l’Euro 2003, 4ème à l’Euro 2005, Champion du Monde à 2006, Vice champion d’Europe en 2007, Vice Champion Olympique en 2008, 6ème au mondial 2010, la bande à Navarro MVP du tournoi truste le haut du niveau mondial depuis une décennie. Les Bleus ont encore du chemin à faire pour atteindre se niveau de jeu collectif. Mais, une médaille d’argent à l’Euro 2011, pour la génération Parker, c’est une continuité après la médaille de bronze de l’Euro 2005. On attend les autres et surtout un titre.