« La draft, c'est en bonne voie », C.Ona Embo (PB86)
Qu’est ce que cela fait de se maintenir sur le dernier match ‘
On est heureux et soulagé. Je suis content d’avoir réussi à maintenir Poitiers en Pro A pour la saison prochaine. C’était une saison difficile. Je ne regrette pas d’être venu ici. J’adore Poitiers, le groupe, le staff, le public’C’est une très belle expérience, je ne regrette pas du tout d’être venu.
Individuellement, tu bats ton record en carrière professionnel au niveau des points, de l’évaluation mais aussi au niveau du nombre de tirs marqués à 3pts, il ne pouvait pas t’arriver grand-chose ce soir’
J’ai l’habitude de ce genre de match. L’année dernière en Italie, on s’est sauvé sur le dernier match. C’était un match beaucoup plus dur que celui de ce soir. C’était vraiment un match à haute tension. Donc, je connais ce genre de match et j’étais prêt mentalement. J’ai travaillé mon shoot dans la semaine en pensant à ce match là, car on n’avait pas le droit à l’erreur. Je savais que j’allais réussir à bien gérer ce match là. Collectivement, on a su prendre confiance dès le début du match. On a continué à imprimer le rythme du match même si à un moment donné ils sont revenus à 4 points. On a su augmenter notre intensité défensive et augmenter notre niveau de jeu en attaque.
Dans l’ensemble, c’est une belle saison pour toi’
Je suis bien, je suis à l’aise, je me sens bien, j’ai du temps de jeu. Je remercie Ruddy (Nelhomme, coach du PB86) de m’avoir donné l’opportunité de jouer et d’avoir un rôle majeur dans une équipe de Pro A. J’ai dû toujours travailler tout au long de ma carrière. Je n’ai jamais eu les choses facilement, il a toujours fallu que j’aille les chercher. Cela a porté ses fruits, j’ai réussi à faire une saison correcte en Pro A, et j’espère que je ne vais pas m’arrêter là.
Tu es un joueur jeune, mais sur quoi penses tu avoir progresser cette saison ‘
J’ai progressé sur la gestion de l’équipe en match et tout au long d’un match. Avant j’avais un temps de jeu de 10-15 minutes. Ce que j’avais à faire s’était d’apporter de l’énergie en défense. Gérer l’équipe sur 10-15 minutes, ce n’est pas difficile. Ce qu’il l’est, c’est de le faire sur 20-30 minutes et surtout dans les moments chauds. J’ai progressé grâce à Ruddy, le staff, le groupe. L’intégration a été super facile ici. Je remercie tout le monde.
Tu as fait toute ta carrière professionnelle à l’étranger, ça fait quoi de faire une belle saison en France ‘
Je suis simplement content de faire une belle saison, tout court. Que ce soit en France où à l’étranger, pour moi, c’est la même chose.
Pour toi, quelles sont les différences entre les championnats étrangers (Espagne, Italie) et la Pro A ‘
La Pro A s’est densifiée. C’est un championnat très athlétique, très costaud. Il faut être dur dans la raquette. Quand je pénètre, je n’ai pas toujours les fautes. Mais c’était plus physique en Italie et les joueurs américains étaient plus forts. Cependant année après année, le championnat Italien baisse de niveau à cause de la crise. J’ai l’impression que le niveau de la Pro A est plus dense. Je pense que la Pro A sera très forte dans les prochaines années.
Quelle différence as-tu trouvé entre ton rôle de joueur étranger à l’étranger, et joueur français en France ‘
Il y a dix fois plus de pression là bas. Que tu aies 19 ans ou 29 ans, tout le monde doit être performant. Tout le monde te met la pression. Tout le monde est derrière l’équipe, mais si tu fais un faux pas, on te tacle que ce soit, le staff, les dirigeants, le public, les médias’Si tu perds un match toute la semaine qui suit, tu es de la merde, mais le jour où tu gagnes, t’es un dieu.
On parle de toi à la draft, cela en est où ‘
C’est en bonne voie, j’ai vu Ruddy Nelhomme. On a beaucoup parlé. Je pars m’entraîner aux Etats-Unis demain. On verra s’il faut faire des « work out ». Mais je pense que je vais m’inscrire. Je ne pense pas qu’il y ait un ordre exact dans une carrière. La France, puis l’Europe puis la NBA. C’est une question de choix et de progression. C’est une question aussi de savoir pourquoi tu fais tel ou tel choix.
La NBA est un rêve j’adorerai y jouer. C’est ce que tous les joueurs veulent. Mais il y a la réalité, si on a le niveau, si on est capable de le faire. Il ne faut pas se voiler la face ou se monter la tête. Si un jour, je commence à rêver trop ou à prendre la grosse tête, j’ai mon père qui est derrière qui est sévère avec moi et qui me dira tout de suite mes quatre vérités (Il rit).
… Michael Ona Embo,le « grand » cousin de Carl: je suis très fier de lui,il a bosser très dur pour arriver ou il est, petit,il s entrainait meme sous la pluie avec son père.
je me souviens d une phrase que mon oncle lui disait, »tu as le ballon, punis ton défenseur….
Aujourd hui c est un homme, en qui je crois et souhaite qu un jour son reve devienne réel
Big up Carl