Les Bleus qualifiés

La jurisprudence Liban est dans toutes les têtes au moment de débuter la rencontre face à la Tunisie. Au Japon, lors du Mondial 2006 la France avait baissé pavillon à la surprise générale face aux modestes libanais. Il y a deux ans, lors de la même compétition, la Nouvelle-Zélande avait envoyé les Bleus dans la gueule de l’ogre turc en huitièmes de finale. Pas question donc de se laisser griser par les victoires sur l’Argentine et la Lituanie. Les débuts de match des champions d’Afrique contre les Etats-Unis et surtout contre les Argentins (+14 après dix minutes !) devait servir d’ultimes avertissements.

Et les cadres de l’Equipe de France se sont rapidement assuré qu’aucun impair ne serait commis. Au premier quart-temps, Nicolas Batum a ainsi usé de son incroyable envergure pour dominer au rebond et lancer des contre-attaques (16-8, 8e). Juste avant la pause, c’est Tony Parker tout en maîtrise qui gavait de ballons Kevin Seraphin près du cercle (35-27). Entre-temps la Tunisie aura cependant démontré que si elle était écrasée dans les airs, elle possédait quelques arguments au sol. Makram Ben Romdhane bénéficie d’une exposition limitée à l’Etoile Sportive du Sahel mais pourrait faire de vrais dégâts dans les raquettes de Pro A. Sa puissance et sa technique lui ont permis de briller et de maintenir son équipe à flot (23-22, 12e, 43-33, 24e).

Au point, et c’est sans doute le regret de Vincent Collet, qu’il faudra renvoyer sur le parquet Tony Parker dans le quatrième quart-temps alors que le meneur des Spurs semblait avoir fait la différence. En pénétration, à trois-points, Parker a confirmé qu’il avait retrouvé l’essentiel de ses moyens. Avec une facilité déconcertante il s’est ainsi fendu de 13 unités en 10 minutes. De quoi faire le trou (60-43) et ouvrir à nouveau le banc.

Quand Parker se rassoit, Vincent Collet n’a aucune intention de le remettre en jeu. Il sera pourtant obligé de le faire. La France multiplie les balles perdues face à la zone et le shooteur Mohamed Hadidane (20 pts en 14′) est à la base d’un 4-14. Les temps-morts n’y feront rien, les Bleus ont perdu leur rythme et le gigantesque Salah Mejri (2,17 m) se met au diapason de ses arrières. La Tunisie reviendra même à -4 sur un ultime tir primé. Les Bleus s’en sortent sans dommage mais elle aura besoin d’un banc plus productif, d’un rebond plus solide (16 rebonds offensifs concédés) et d’une plus grande concentration (20 balles perdues) lorsque les matches couperets débuteront.

kobe83

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