« On a un peu de retard », F.Sarre

Pour un ex limougeaud, est ce que gagner fait toujours plaisir ‘
Une victoire quelque soit l’endroit, c’est toujours positif, une victoire dans le contexte où nous étions (deux défaites consécutives), c’est toujours bon à prendre et une victoire à l’extérieur à Limoges, c’est encore mieux. Même si tout n’est pas parfait, il était intéressant de rentrer dans le match avec beaucoup d’intensité. Nous l’avons fait. On était cohérent défensivement et offensivement. On a contrôlé le rebond qui nous faisait gros défaut jusqu’à présent (Ndlr : 41rbs à 30). On perd quelques balles en premier quart temps qui pouvaient nous mettre encore mieux. Puis survient notre trou noir dans le troisième quart temps, comme dans d’autres matches que nous avons perdus. 20-3 contre Gravelines, au HTV aussi, on prend un 17-0 à Pau. Il faut absolument travailler sur ce trou noir afin de l’éliminer. La gestion de notre quatrième quart a été heureusement plutôt intéressant. On ne fait pas la fine bouche. On est satisfait.

Lors des 19 premières minutes (24-40), Strasbourg semblait faire le match parfait…
Compte tenu de ce que l’on voulait faire contre cette équipe là, cela fonctionnait bien. On avait mis une grosse pression sur les extérieurs, pour couper le relationnel extérieur à 45 degré avec Massie. On avait bien travaillé sur le jeu offensif de Massie. Pervis (Pasco) a fait un gros travail la dessus. On a insisté beaucoup sur le combat et le rebond. Dans ce sens là, on peut dire que la première mi-temps était intéressante. Steeve Essart met des paniers à trois points. On trouve des solutions offensives différentes. Ce n’était pas parfait, mais cela ressemblait à ce que l’on espérait.

Malgré les soubresauts de Limoges, vous avez réussi à contrôler le match sur la fin…
Quand tu viens jouer à Limoges, il faut non seulement essayer de contenir l’équipe adverse mais il faut aussi contenir le public. Il faut associer les deux. Des fois, lorsque tu n’arrives à contenir les deux, il y en a un qui te bat, et par moment cela peut être les deux en même temps. On avait bien prévenu les gars sur cet aspect là. La gestion de fin de match a montré que les gars étaient prêts. Une victoire comme celle là est beaucoup plus riche d’enseignements pour nous et nous amènera plus de chose qu’une victoire comme contre Paris où tout avait été dans le sens positif pour nous.

D’un point de vue général, où en est le jeu de ton équipe ‘
C’est un peu jeune pour dire que cela va mieux. Cela fait 10 jours que Nick Lewis est arrivé. Il faut que l’on trouve certaines situations de jeu avec lui. Il faut que l’on soit plus fort dans nos intentions de jeu et que l’on clarifie 2-3 choses en fonction de l’équipe que l’on a sur le terrain. Cette équipe a une richesse et elle est capable de montrer des profils d’équipes différents. C’est un travail de longue haleine, mais si on continue à venir enlever des matches comme on l’a fait ce soir, à terme, cela nous permettra d’avoir plus de solutions. Est-ce que l’on va y arriver ‘ Samedi, on reçoit Nancy. C’est une équipe très compliquée. Si on réédite notre performance de ce soir au niveau dans la tenue du jeu, on aura fait un pas en avant, et si on gagne, ce sera magnifique.

Votre début de saison a été perturbé par de nombreux changements de joueurs, avez-vous pris du retard ‘
La stabilité des joueurs et de l’effectif n’était pas présente. On a eu beaucoup de difficulté à trouver l’équilibre de l’équipe, parce que l’on fait toute une préparation avec un style d’équipe. D’un seul coup, il y a un joueur qui sort (Ndlr : Justin Hawkins), un autre qui arrive (Ndlr : Ricardo Greer), puis il y en a deux qui partent (Ndlr : Laquan Prowell et Lean Williams), et puis le joueur qui était sorti est revenu. Donc on fait une préparation qui est un petit peu anéanti et qui nous oblige à retravailler. Ensuite, on réintègre Sacha (Giffa), il faut encore travailler, et enfin Nick (Lewis) et il faut encore retravailler. A chaque fois, il faut repositionner les pions et redistribuer les rôles. Notre avantage à terme, c’est de pouvoir jouer sur de nombreuses configurations d’équipes, mais à l’heure actuelle, c’est plus un handicap parce que nous n’avons pas assez de vécu ensemble. On a un peu de retard et on aura peut être un peu de retard toute la saison, mais je souhaite développer l’idée que cette équipe peut offrir différentes configurations.

Photo : JD. Sivignon.