Réaction de Vincent Collet

Tout d’abord, pourquoi ne pas avoir fait jouer Noah ‘

« Joachim a reçu une grosse béquille. Il avait mal jeudi et ne s’est pas entraîné. Vendredi, comme le match était crucial, on l’a fait jouer. Ca a refait saigner un peu et avec du repos ça devrait rentrer dans l’ordre. La béquille est à la cuisse mais comme le sang descend, c’est pour ça que le mollet est noir. Ce matin, il a fait des soins. Joachim voulait jouer mais le docteur a dit « non » et on s’est logiquement rangé à l’avis médical. Ca devrait rentrer dans l’ordre pour le match de jeudi. »

Qu’est ce qui s’est passé en deuxième mi-temps ‘

« Tu joues contre la meilleure équipe d’Europe qui revient pied au plancher. De notre côté, on a fait l’erreur de revenir tranquillement en pensant que ça allait continuer sur le même rythme et on a été KO. En terme d’agressivité et de sérieux, on est descendu et eux sont montés. Il ne faut pas chercher de mauvaises raisons. J’aurais préféré que ça n’arrive pas. A la mi-temps, j’espérais qu’on tienne et qu’on limite l’écart à 10 ‘ 15 points maximum. Maintenant, il faut oublier et se concentrer dès maintenant sur le quart contre les Grecs. »

Tony et Joachim ne vont pas jouer pendant six jours, comment on gère ça ‘

« Pour Joachim, on n’avait pas le choix. En ce qui concerne Tony, il y a du travail de prévu. Il y avait une vraie crainte de blessure pour Tony. Il était un peu fatigué. On a déjà prévu de faire du travail d’explosivité sur des séquences courtes. Il va surtout retrouver de la fraicheur. Il a beaucoup donné. »

Est-ce que c’est un avantage d’éviter la Lituanie en demie de final ‘

« Je pense que c’est dur de jouer la Lituanie dans ce contexte. Avant hier, on a fait un exploit. Il peut se reproduire mais c’est quand même difficile à une semaine d’intervalle de rebattre le même adversaire. Après, il n’y a pas d’écart. La Lituanie et la Russie sont deux très fortes équipes. Je mets l’Espagne au-dessus. Après Lituanie et Russie, c’est deux styles différents mais ce sont deux équipes très fortes. La Russie m’a impressionné hier. »

C’est aussi celle qui met le plus d’investissement en défense avec la France…

« Oui et puis surtout ils ont des joueurs athlétiques qui sont hauts, qui gênent et ils se passent bien la balle. Ils ont un jeu complétement différent de celui d’il y a deux ans. C’est une belle équipe. Mais de toutes façons, il faut s’occuper du quart de final et si on a le bonheur d’être en demi, on aura le temps d’y penser. »

Qu’est ce que tu attends de la Grèce ‘

« Elle va nous proposer de la variété défensive, de la zone. De la dureté. Je pense qu’elle va vouloir nous toucher. Ils ne vont pas vouloir nous courir derrière. Je pense qu’ils vont passer sous les écrans par moment, ils vont essayer de rester très compact et casser le rythme. Ca va être un match difficile. On le sait. »

Les matches couperets France ‘ Grèce ont rarement été dans le bon sens…

« Dans l’histoire, il y a toujours des moments pour que ça change. Je ne dis pas que ça va être maintenant mais il y a toujours des moments où les choses changent. On verra. »

Techniquement, c’est une équipe qui a été très touchée à l’extérieur mais qui garde un fort jeu intérieur…

« C’est une équipe qui garde ses valeurs grecs. Elle joue son basket même dans la difficulté. Hier, ils ont continué à être présent. L’écart s’est creusé progressivement mais tu sens qu’ils ne se désunissent pas. Ils continuent à produire de la qualité. Maintenant, on va jouer avec nos valeurs et après on verra. Ils vont nous poser des problèmes, on va essayer de leur en poser aussi et on verra ce qu’il se passera. Après si on avait fini premier, on aurait jouer la Slovénie. Pour l’instant, ils ne sont pas très bons mais s’ils se retrouvaient et qu’ils faisaient l’union sacrée… Les équipes qui souffrent en première partie de championnat d’Europe, c’est souvent pour elles une occasion rêvée de basculer sur les quarts. C’est aussi vrai pour les Serbes. Je crains les Serbes. Les Serbes vont certainement donner de la difficulté aux Russes. Ce que je souhaite, c’est récupérer mes joueurs avec leur intégrité physique. Je pense à Mike. Ca va mieux de jour en jour mais ce n’est pas possible qu’il remette les baskets avant mardi ou mercredi. Ca serait bien, s’il avait un vrai entraînement dans les jambes avant de rejouer. »