Retour au bercail
Bien évidement, la Sinan Erden Dom était pleine comme un ‘uf, toute acquise à la cause des 12 géants. Les quelques dizaine de français présents ont eut beaucoup de mal à se faire entendre. Les 12 rouges ont tout de suite pris le match en main en signant un 7-2. Et Traoré avait déjà commis deux fautes. Les Bleus avaient cependant l’envie de bien faire et de s’appliquer. Diaw, en bon capitaine, faisait jouer l’équipe et De Colo, aligné dans le cinq de départ, prenait ses responsabilités en attaque (16-12, 8e). Puis, les Turcs sont passés en zone, une zone très spécifique, un mix de match up et 1-3-1. Les Bleus tombaient dans leur pêché mignon, les pertes de balles (11 à la mi-temps, 17 à la fin), et Ilyasova ou Guler s’en donnait à c’ur joie en contre-attaque (28-20, 15e).
Puis, les coéquipiers de Batum ont sombré face à la hargne des Turcs qui se jetaient sur tous les ballons. La zone freinait considérablement les Bleus et le jeu se résumait à du demi terrain. A la mi-temps, l’écart était déjà conséquent (43-28).
Au retour des vestiaires, Turkoglu plante deux trois points consécutifs (53-28, 23e). Et Onan conclue un 16-0 infligé aux Français à cheval sur le 2ème et le troisième quart-temps. C’est le début de la fin. Les Bleus ne réagissent que sur de brefs séquences. D’autant plus que la défense des Turcs ne baisse pavillon et la taille des intérieurs comme Erden, Savas, Asik font la différence offensivement. L’écart montera jusqu’à 28 (80-52, 34e). De Colo et Diaw terminent meilleurs marqueurs (Respectivement 15 et 21 points). Les Turcs étaient un cran au dessus dans tous les secteurs du jeu : en défense, en attaque, en adresse, au rebond. Le dieu vivant Turkoglu a cumulé 20pts, à 6/10 aux tirs dont 4/7 à 3pts, 4rbs, 3pds, le tout en 24 minutes. Derrière, l’étonnant Guler score 17pts en 18mintes et rajoute 3pds à son compteur.
Après avoir connu un parcours parfait lors des trois premiers matchs, les Bleus rentrent à la maison pour avoir concédé trois défaites consécutives. Cela fait plus de dix ans que les Bleus n’ont pas été aux moins en quart de finale d’une compétition internationale. C’est vraiment triste. Ils peuvent avoir des regrets d’avoir perdu de plus de onze points contre la Nouvelle-Zélande en poule. Jouer la Russie en huitième aurait été beaucoup plus abordable. Ils n’auraient, en tout cas, pas été aussi loin de l’emporter.