T Parker : « On doit être fier de cette victoire »

Premier objectif rempli, vous êtes qualifiés pour le TPO…

« Oui, le premier objectif est atteint. C’est très bien. Maintenant, c’est clair qu’on a envie de faire plus. C’est toujours très difficile de battre les Grecs. Ils ont cassé le rythme. On n’a pas réussi à imposer notre jeu. On en a parlé pendant toute la semaine mais les Grecs sont forts à ce jeu là. Ils nous ont rentré dedans dès le début du match. On était peut être un peu crispé. On avait tellement envie de bien faire qu’on arrivait pas à installer notre jeu. Nando a fait une très bonne entrée. En deuxième mi-temps, on a beaucoup mieux défendu. Florent Pietrus a été énorme. Ali a fait aussi une très bonne entrée. Au quatrième quart temps, on a réussi à mettre des shoots importants pour passer devant et garder l’avantage. »

Vous n’avez pas douté quand ça faisait 15-4 dans le premier quart ‘

« On n’a pas douté en début du match. On s’est dit : « ils sont chiants avec leur faux rythme ». Ils avancent à deux à l’heure et ils ont réussi à nous endormir. Pourtant, on le sait. On s’est préparé pendant toute la semaine pour ça et ils arrivent quand même à nous le faire. On a réussi à rester dedans. C’est ce qui est bien avec cette équipe. On ne fait pas notre meilleur match ce soir et on arrive quand même à gagner, un peu comme contre la Turquie. C’est une bonne victoire. J’espère que demain on pourra sortir un grand match pour accéder à la finale. Ce sera certainement un match plus offensif, moins haché qu’aujourd’hui où ce n’était pas beau à voir. Mais bon, on a la victoire. Il faut qu’on soit fier de cette victoire. Les années précédentes, on ne les aurait pas gagner ces matches-là. On n’a pas paniqué, on est resté dedans. On a mis les shoots importants dans le quatrième quart temps. »

Est-ce que vous avez douté quand vous avez manqué d’adresse ‘

« Non, je n’ai pas douté, tous les tirs je les sentais bien. Tous mes tirs, je les voyait dedans et à chaque fois que ça ne rentrait pas je me disais « Mais qu’est-ce qui se passe ‘ » Des fois, c’est comme ça le basket. A la fin du troisième quart temps, Steed m’a réveillé, il m’a dit : « Tu n’as pas travaillé dix ans pour faire un match comme ça ». Dans le quatrième quart temps, j’ai gardé confiance en moi pour mettre les shoots qu’il fallait car je me suis dit ça ne pouvait pas durer comme ça. J’ai travaillé trop dur tout l’été et toutes ces années pour ne pas être performant dans le quatrième quart temps quand ce sont les moments chauds. J’ai réussi à répondre présent. »

Le fait que Nando se décale en 1 et toi en 2, c’est plus facile pour toi ‘

« Contre les Grecs qui cassent le rythme, quand tu es meneur de jeu c’est dur d’être agressif. Tu peux attaquer mais tu ne veux pas car c’est trop tôt dans les 24 secondes. Quand tu es deuxième arrière, tu ne te poses pas ce genre de questions. Tu es agressif et c’est tout. »

Comment tu expliques qu’ils aient réussi à toujours imposer ce rythme ‘

« C’est un mystère. C’est le basket. Des fois, je n’essaye même plus de comprendre. Pourtant, on s’est préparé pour ça. On s’est dit que si on ne fait pas un mauvais début de match, ils ne peuvent pas nous battre. Ils jouent trop lentement. Mais ils ont réussi quand même à nous le faire. »

Est-ce que ça vous amène encore plus de confiance de gagner ce genre de match ‘

« Je pense que cette victoire va nous donner beaucoup de confiance. Le fait qu’on ait perdu les deux derniers quarts de finale, ça met de la pression. Même si tu ne veux pas l’avouer, inconsciemment, tu es quand même un peu crispé car tu as envie de bien faire. Je pense qu’en première mi-temps, on voulait tellement bien faire qu’on n’arrivait pas à lâcher les chevaux. En plus, on joue les Grecs qui sont trop forts pour ça : casser le rythme et ne pas te laisser t’emballer et lâcher les chevaux. Maintenant, c’est notre troisième demi-finale avec ma génération et j’espère que ça sera la bonne. A la fin du match, on ne s’est pas enflammé. On s’est dit « Ok les gars, la victoire qu’on célèbre c’est demain. C’est demain, le gros match. Là vous nous verrez peut-être faire un petit peu la fête. Là, c’est une bonne victoire, on est content mais c’est demain la vraie victoire. »