NBA Europe, Moyen-Orient, NCAA… la FIBA face aux mutations du basket moderne
Le bilan de l’année 2024 :
Andreas Zagklis, secrétaire général de la FIBA : « C’est une année de records, une année de nombreuses premières. Concernant le basketball masculin, il y a eu quatre excellents Tournois de Qualification Olympique (TQO), sans doute les meilleurs de tous les temps, qui ont débouché sur des Jeux Olympiques certainement au niveau jamais atteint. De nombreux records ont été battus à Paris, en particulier celui du nombre de spectateurs (NDLR : 1 078 319 fans sur 52 matches masculins et féminins ) qui a dépassé celui d’Atlanta alors qu’il y avait 40 matches de moins. Près de 10 % de la billetterie des JO a été consacrée au basketball, ce qui est une formidable vitrine après la Coupe du monde 2023. L’écart s’est réduit entre les 32 équipes (24 au TQO plus 8 déjà qualifiées). Nous avons vu des favoris qui ont lutté, qui ont perdu… Les 50 meilleures équipes sont de plus en plus proches des autres. Nous l’avons vu lors des diverses fenêtres et coupes continentales.
Concernant le basketball féminin, nous pensons qu’une décennie d’or s’est ouverte après la Coupe du monde 2022 en Australie. En février dernier, 13 000 personnes se sont rendues à Anvers, un record de tous les temps pour un sport d’équipe féminin en Belgique, dans un match contre les États-Unis. La même chose s’est produite en finale des JO de Paris entre la France et les Etats-Unis. L’Australie a obtenu la médaille de bronze après avoir perdu en phase de poule face au Nigéria. Un certain nombre de pays ont confirmé leur leur place au sommet, comme la Belgique, bien sûr. Les performances de la France, tant chez les hommes que chez les femmes, a été fantastique. La route vers la Coupe du monde de Berlin 2026 a commencé, nous sommes là pour ouvrir de nouveaux marchés mondiaux.
Du côté des clubs, c’est la première année où nous avons organisé la BCL sur trois continents : en Europe, en Amérique et en Asie, avec une Super Ligue d’Asie de l’Ouest très réussie avec 8 à 9 000 fans à Doha, puis aux Émirats Arabes Unis. La Coupe Intercontinentale a réuni pour la première fois cinq continents, avec des équipes compétitives et la fantastique équipe de Malaga, l’une des meilleures équipes en dehors de la NBA. Je n’oublie pas l’organisation du Final Four de la BCL sur terrain neutre, avec un parquet en LED. Nos innovations ont été adoptées par de nombreux clubs.
Concernant le 3×3, après son premier tournoi olympique avec des spectateurs dans une atmosphère fantastique sur la Place de la Concorde, a vécu une année record en termes d’événements et de réseaux sociaux. Si c’était une fédération internationale autonome, ce serait la 5e plus grande fédération sportive internationale des JO d’été selon nos mesures. Le 3×3 connaît son propre succès, indépendamment du basket.
Pour le reste, cela va peut-être vous surprendre, mais c’est la première fois dans notre histoire – du moins dans l’ère des médias sociaux – que la croissance de l’année de la FIBA n’a pas été aussi importante que la croissance de l’année de la Coupe du monde. Nous avons aujourd’hui plus de 57 millions de followers sur toutes les plateformes, et nous avons fait 5 milliards de vues sur nos médias sociaux contre 6 milliards de vues l’an dernier. Nous continuons à croire au potentiel de rayonnement que les JO offrent à notre sport, et nous en sommes très heureux, même si la priorité de la maison FIBA reste la Coupe du monde. Enfin, l’année prochaine, il y aura les premiers Jeux Olympiques d’e-sports, et nous prévoyons d’en faire partie via NBA 2K. »
« Il y a un vrai intérêt de la NBA »
Une ligue de la NBA en Europe :
« La question du sérieux de l’intérêt de la NBA devrait être posée directement à la NBA. Ce que je peux dire, c’est que, comme mes collègues de la NBA l’ont déjà dit, il existe un vrai intérêt et des discussions sont en cours avec la FIBA. Cela fait bien sûr partie de notre travail. Nous avons eu et continuons d’avoir des conversations avec ECA, la société qui gère l’Euroleague. Ce qui est important pour nous, c’est que la FIBA ait une approche globale et cohérente. Nous voulons la croissance de notre sport. En parallèle, nous souhaitons protéger les fondamentaux de notre écosystème, non seulement au niveau des règles du basketball mais aussi en ce qui concerne le calendrier. Cela s’étend aux équipes nationales et aux ligues nationales. Nous avons un écosystème très développé et il est crucial de protéger le travail, non seulement de quelques clubs, mais de près de 500-600 clubs qui forment la pyramide qui produit des joueurs, qui a porté le basketball où il est aujourd’hui. Les prochains mois montreront où nous nous dirigeons dans ce dossier. Par ailleurs, je n’appellerais pas cela NBA Europe, car cela a déjà existé et cela incluait de nombreuses activités, dont des matches amicaux et de présaison. Mais cela est dans notre radar. »