Paul Seignolle, président de Blois : « Mille places de plus, c’est un million d’euros de plus par saison »
À quelques heures du lancement de la saison 2024-2025 de Pro B, les principaux acteurs de la division s’accordent à dire que l’antichambre du basket français est devenue avec le temps l’une des meilleures deuxième division d’Europe, si ce n’est la meilleure. Après deux années en Betclic Elite, l’ADA Blois fait son retour à l’étage inférieur avec le sentiment d’obligation de faire progresser son budget. Une stagnation financière serait synonyme de déclassement pour son président Paul Seignolle, qui se livre pour La Nouvelle République.
« Cette saison, on aura un budget de 4 millions d’euros, soit une baisse de 10 % par rapport à la saison dernière et une masse salariale d’environ un million d’euros (contre 1,5 en Betclic Elite). Ce que l’on constate, c’est que derrière, ça pousse fort, très fort même. D’après nos éléments, on sera le sixième budget (NDLR : comme stipulé dans notre guide, derrière Pau, Roanne, Antibes, Orléans et… Saint-Chamond, qui passe de 3,2 à 4,5 millions d’euros) et la sixième masse salariale. Au fil du temps, le classement du budget de Blois va de toute façon continuer à descendre. Si on reste en Pro B, et qu’on reste à 4 millions d’euros, je pense que la saison prochaine, on sera entre la 8e et la 10e place. »
Afin d’augmenter les revenus du club, la principale piste est l’augmentation de la capacité du Jeu de Paume de Blois, inauguré en 2017. Une salle déjà exigüe pour un public qui a fait 16 matches à guichets fermés sur 18 en Betclic Elite l’an dernier, soit 99 % de taux de remplissage (2 650 spectateurs moyens). Un sujet qui patauge depuis des mois.
« On sait très bien que dans un budget, la billetterie, pour les abonnements ou les partenaires, est prépondérante. Mille places de plus à l’ADA, c’est un million de plus par saison. C’est la raison pour laquelle le centre de performance (dont l’inauguration est prévue en 2025) doit être à terme un complément budgétaire. Aujourd’hui, le modèle économique, c’est un club avec une équipe sportive. Demain, c’est un club adossé à un centre de performance, un centre de profits, avec des charges de remboursement et des loyers à encaisser. En France, à ma connaissance, Bourg-en-Bresse est sur le même modèle avec le complexe 1055, un peu Villeurbanne avec l’académie Parker mais je n’en vois pas beaucoup d’autres », ajoute-t-il.
En attendant, le club du Loir-et-Cher doit composer avec ses moyens pour tenter de retrouver l’élite. L’équipe de David Morabito débutera sa saison ce samedi à domicile contre Denain. L’objectif est annoncé : les playoffs !